Note de la fic :
Publié le 05/11/2012 à 12:11:12 par Pronche
Guidé par le sergent-chef Anthony Higgs, le groupe avançait à une cadence assez lente. L’omniprésente végétation ralentissait considérablement leur progression, ainsi que la faible visibilité qu’ils possédaient. Il fallait dire que les arbres, branches basses et autres épaisses fougères qui mesuraient près de deux mètres de haut, y étaient pour quelque chose. Chacun des membres de l’escouade restait sur ses gardes. Au bout d’un moment, leur chemin s’éclaircit et ils arrivèrent dans une grande clairière où se trouvait un long et large bâtiment gris.
— L’origine du S.O.S vient d’ici, il a certainement dû être envoyé à partir de cette bâtisse mais je ne vois pas d’antenne satellite, commenta Anthony.
— Peut-être qu’elle est à l’intérieur, répondit quelqu’un d’autre, une femme selon l’intonation de sa voix.
Ethan soupira et avança pour se positionner aux côtés de son ami.
— Hypothèse plausible mais inadéquate. Si c’était le cas, les murs affaibliraient la puissance du signal et nous n’aurions pas pu l’intercepter. Donc, ce qui ne nous donne que deux solutions : soit l’antenne n’est pas visible de cette position… soit quelqu’un l’a détruite.
Personne ne releva la remarque du jeune Gray et finalement, ils reprirent la route. Une fois arrivés devant l’unique porte du complexe, deux soldats se postèrent de chaque côte pour empêcher toute intrusion tandis que les autres l’exploraient. Quand ils furent entrés, l’éclairage prit vie, illuminant le hall ainsi que la courte intersection composée de trois portes, séparant les différentes parties de l’endroit. Les murs d’acier étaient recouverts d’une couleur gris perle, tout comme le sol. Les bruits de pas résonnaient clairement dans la pièce. Ce lieu donnait une fausse impression de sécurité et Ethan avait l’impression d’être observé même si son radar n’indiquait rien. Il s’approcha d’une console qui s’alluma et pianota le clavier. Quelques instants plus tard, une carte détaillée du bâtiment apparut sur son écran ainsi que sur celui des autres.
[La carte de la région a été téléchargée]
Higgs se retourna pour faire face à son équipe et prit une dernière inspiration avant de donner ses consignes.
— Nous allons nous séparer en plusieurs groupes. Moi ainsi que trois autres personnes iront au centre de commandement pour savoir ce qui s’est passé ici. J’en veux quatre pour fouiller les quartiers d’habitation et deux pour les laboratoires. Compris ?
Aucun d’entre eux n’osa répondre et leur supérieur prit ça pour un oui. Ensuite, il fit les équipes et Ethan se retrouva avec Likhan pour la section « recherche » du complexe. L’équipe se sépara et chacun alla de son côté. Le jeune Gray et son collègue se retrouvèrent seuls, arpentant les couloirs. Un long silence s’installa entre eux deux jusqu’à ce que le moins gradé des deux ne le brise.
— Pourquoi est-ce que tu ne portes pas ton armure ?
Le caporal tourna la tête vers lui.
— Est-ce que tu as ressenti le moindre changement dans l’air, que ce soit au niveau de la pression ou de la qualité ? Ou bien même la présence d’une bactérie ou d’un virus qui l’aurait empoisonné ?
— Non, mes capteurs n’indiquent rien d’anormal.
— Les miens non plus. Donc il n’y a pas de danger. Sauf si on prend en compte cette impression que quelqu’un épie nos moindres mouvements depuis qu’on est entrés.
Likhan fit un bref signe de tête avant de répondre.
— Je me disais bien que je n’étais pas le seul à me sentir observé.
Le duo continua à marcher pendant plusieurs minutes jusqu’à arriver devant une porte blindée. Un petit écran holographique se trouvait à côté. Likhan s’en approcha et pianota le clavier avant qu’une petite sonnerie retentisse, indiquant clairement que l’accès était refusé. Il grinça des dents et un juron sortit de sa bouche. Ethan posa une main sur son épaule et le poussa légèrement sur le côté. Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit. La recrue regardait le jeune homme aux cheveux gris d’un air choqué.
— C-c-comment t’a fait ça ?
— Disons simplement que je possède le plus puissant couteau suisse de l’univers, répondit-il en tapotant sa tête avec son index gauche tandis qu’un léger sourire imprégnait son visage.
Avançant prudemment, les deux compagnons observaient le joli « foutoir » qui se trouvait sous leurs yeux. Les tables, ordinateurs et autres machines de recherches se trouvaient au sol, brisés en plusieurs morceaux où métal, verre et papier se mélangeaient. Dans un coin de la pièce, on pouvait voir des cages d’acier complètement défoncées et des cylindres dont il ne restait que des bouts de verre assez tranchant pour se couper la main dessus. Des traces de sang tâchaient les murs de la pièce ainsi que de profondes et larges marques de griffes.
— Cette situation est vachement clichée quand même, dit le sniper.
Ethan haussa un sourcil.
— Qu’est-ce que t’entends par là ?
— Bah, un S.O.S provenant d’un coin paumé, une base en plein milieu de la jungle, un labo qui fait croire qu’il y a eu des expérimentations sur des êtres vivants. Et au moment où les deux héros s’y attendent le moins, ils se font attaquer par je ne sais quelle horreur. Je veux pas dire mais ça sent le bon gros nanar de série B tout ça.
Le garçon aux yeux bleu acier fut obligé de lâcher un petit rire à la remarque.
— Mouais. Allez, essaie de fouiller parmi ces feuilles pour voir si tu peux en tirer quelque chose d’utile pendant que je continue à explorer.
Le caporal s’éloigna de son coéquipier et avança en direction des cages. Une masse ressemblant à un corps humain attira son attention. Il s'en approcha et vit qu'il s'agissait d'un homme, âgé d’une quarantaine d'année et portant une blouse autrefois blanche mais désormais tâchée d'un liquide écarlate.
[Sujet: Edouard Monsanto. Age: 43 ans. Cause du décès: Strangulation et nuque brisée. L'analyse laisse présumer que la victime est morte par manque d'oxygène à cause d'une trop grande pression sur la trachée et qui a mené au broyage de la nuque. Le facteur humain ne peut être pris en compte dans cette situation]
Les yeux d’Ethan s’écarquillèrent quand il lut la conclusion de l’analyse. Soudainement, un bruit attira son attention et il se retourna. Une animal blanc, ressemblant à un renard et complètement dévêtu se trouvait face à lui, à quelques mètres. Voyant cela, le regard du jeune Gray s’emplit de peur. Likhan se releva et dégaina son fusil pour le pointer en direction de l’inconnu.
— Y-y-y…yuki ?, osa Ethan, cachant à peine son anxiété.
La créature ouvrit les yeux et ce fut une paire d’yeux émeraude qui figèrent le garçon sur place. Lentement mais sûrement, elle s’approchait de lui mais sa démarche n’était pas naturelle, presque…mécanique. La recrue observait la scène sans un mot ou geste, attendant que la potentielle menace se révèle être une vraie. Le caporal restait de marbre, complètement englué dans sa peur. Il lui fallut un moment pour sortir de sa torpeur.
— Plus un geste, restez où vous êtes.
Le renard s’arrêta et continua à l’observer avec ce regard vide de toute émotion. Un fin sourire s’étira sur son visage avant qu’il ne pointe son bras gauche vers le jeune homme. L’instant d’après, l’avant-bras se sépara en deux et un court canon fait d’acier fit son apparition. Agissant par pur réflexe, Ethan se jeta derrière une table tandis que des salves de lasers passaient au-dessus de lui. Il se releva pour voir que son ennemi n’était plus là.
— Ethan, à ta gauche !
Le soldat eût à peine le temps de se retourner qu’il se prit un magnifique direct dans la mâchoire, l’envoyant voler un peu plus loin. Son collègue tira un premier rayon que l’animal esquiva habilement. Le caporal se releva difficilement et fit apparaître son armure.
[Tous les systèmes sont en ligne et opérationnels]
Il leva son bras canon et s’apprêta à faire feu lorsqu’il eût un moment d’hésitation. En regardant la menace qui se dressait face à lui, il ne pouvait tirer. Les seules différences avec sa défunte amie étaient la couleur des yeux, la longueur de ses cheveux et l’état général de la fourrure. De chaudes larmes coulaient le long des joues du jeune homme tandis que la prise de sa main gauche sur le canon faiblissait et qu’il tremblait comme une feuille.
— Ecoutez, si vous faîtes un pas de plus, je serais obligé de faire feu alors restez sur place.
A nouveau, leur adversaire ignora la recommandation et continua de marcher à son rythme. Ethan ferma les yeux et prit une grande inspiration avant de presser la détente. La créature évita les tirs mais en reçu un en plein milieu de la poitrine. Il passa une main dessus et enleva les morceaux de glace comme s’il s’agissait d’une simple poussière. Un air surpris se peigna sur le visage des deux hommes. Normalement, un être humain normal ne pouvait pas survivre à une telle attaque et encore moins lorsqu’il s’agissait d’un tir à très basse température. Ethan lança un missile qui explosa au visage de la créature. Lorsque la fumée se dissipa, on pouvait voir qu’une partie de son visage avait disparût et qu’un mélange entre os et métal se trouvait en-dessous. Du sang coula de la blessure et descendit le long de son corps mais il n’en avait cure.
[Cette créature est un cyborg. Crée à partir d’un Keidran normal, ses membres organiques ont été remplacés par des prothèses qui lui donnent une force, vitesse et endurance supérieure à celle d’un humain ou Keidran normal. Il peut respirer dans une atmosphère toxique, voir dans le noir, passer derrière certaines barrières informatiques de haut niveau et ne ressent pas la douleur. Les attaques normales ou à base de faibles températures n’ont que peut d’effets sur lui. L’implant qui contrôle son cerveau a complètement effacé ses souvenirs pour en faire une parfaite machine à tuer. Seul un élément électrique pourrait en venir à bout en le surchargeant d’énergie.]
— Chier, j’aurais jamais cru que Purity irait aussi loin. Mon rayon de Glace n’a aucun effet contre lui. Likhan, est-ce que tu as un taser ?
— Toujours, pourquoi ?, demanda ce dernier en sortant l’objet de son étui.
— Sers-toi en !
Le bleu rangea son fusil et visa la cible avant de tirer. Deux fléchettes en sortirent et virent se coller contre la fourrure du robot. Presque instantanément, son corps fut parcouru de quelques milliers de volts, le clouant sur place. Il resta dans cet état jusqu’à ce que Likhan relâche la détente. Contrairement à ce que le duo pensait, la créature fait de chaire et de métal ne s’écroula pas au sol et d’un revers de la main, il balança les projectiles au sol.
— Ça marche pas ton truc !
Ethan jura entre ses dents et une brillante idée lui traversa l’esprit. Leur technique n’avait échouée que parce que la puissance du taser n’avait pas suffit à mettre leur adversaire à terre mais si son canon absorbait le pouvoir de l’arme et donc démultipliait sa puissance, alors ils auraient une chance.
— Envoie-le-moi !, ordonna le caporal.
— Quoi ?
— Je t’ai demandé de me passer ton arme avant qu’il nous réduise en pièces !
Le sniper obéit et jeta l’objet au sol, assez violemment, en direction de son collègue. Il glissa et toucha le pied d’Ethan avant de prendre de la hauteur. D’un geste habile, le jeune Gray le récupéra avec sa main gauche et le colla contre son bras canon. Quelques secondes après, le pistolet électrique tomba au sol, en pièces détachées.
[Module électrique : ajouté. Un tir de ce rayon permet de paralyser, rendre inconscient sa cible ou la tuer. Un tir assez puissant peut mettre hors service certaines entités électroniques ou vulnérables aux hautes tensions]
Son index se colla à la gâchette et il resta dans cette position jusqu’à ce qu’une petite boule fasse son apparition sur le bord du canon. Ensuite, il relâcha et le tir partit comme une fusée vers le cyborg qui ne put l’éviter. Le caporal profita de ce moment pour enchaîner avec une série de cinq missiles qui explosèrent en même temps. Une épaisse fumée en résulta et se dissipa quelques minutes plus tard, laissant entrevoir un ennemi qui tenait encore debout mais fortement endommagé.
Lâchant un soupir, Ethan se jeta en avant et se cogna contre son adversaire. Agissant rapidement, il leva son bras canon et tira autant de fois que son doigt le lui permettait. Finalement, de petits arcs électriques mauves parcoururent le corps de la machine avant que sa tête finisse par exploser, envoyant des morceaux de cervelle et d’acier sur l’exosquelette du jeune homme ainsi que sur le sol et les murs déjà bien tâchés.
— L’origine du S.O.S vient d’ici, il a certainement dû être envoyé à partir de cette bâtisse mais je ne vois pas d’antenne satellite, commenta Anthony.
— Peut-être qu’elle est à l’intérieur, répondit quelqu’un d’autre, une femme selon l’intonation de sa voix.
Ethan soupira et avança pour se positionner aux côtés de son ami.
— Hypothèse plausible mais inadéquate. Si c’était le cas, les murs affaibliraient la puissance du signal et nous n’aurions pas pu l’intercepter. Donc, ce qui ne nous donne que deux solutions : soit l’antenne n’est pas visible de cette position… soit quelqu’un l’a détruite.
Personne ne releva la remarque du jeune Gray et finalement, ils reprirent la route. Une fois arrivés devant l’unique porte du complexe, deux soldats se postèrent de chaque côte pour empêcher toute intrusion tandis que les autres l’exploraient. Quand ils furent entrés, l’éclairage prit vie, illuminant le hall ainsi que la courte intersection composée de trois portes, séparant les différentes parties de l’endroit. Les murs d’acier étaient recouverts d’une couleur gris perle, tout comme le sol. Les bruits de pas résonnaient clairement dans la pièce. Ce lieu donnait une fausse impression de sécurité et Ethan avait l’impression d’être observé même si son radar n’indiquait rien. Il s’approcha d’une console qui s’alluma et pianota le clavier. Quelques instants plus tard, une carte détaillée du bâtiment apparut sur son écran ainsi que sur celui des autres.
[La carte de la région a été téléchargée]
Higgs se retourna pour faire face à son équipe et prit une dernière inspiration avant de donner ses consignes.
— Nous allons nous séparer en plusieurs groupes. Moi ainsi que trois autres personnes iront au centre de commandement pour savoir ce qui s’est passé ici. J’en veux quatre pour fouiller les quartiers d’habitation et deux pour les laboratoires. Compris ?
Aucun d’entre eux n’osa répondre et leur supérieur prit ça pour un oui. Ensuite, il fit les équipes et Ethan se retrouva avec Likhan pour la section « recherche » du complexe. L’équipe se sépara et chacun alla de son côté. Le jeune Gray et son collègue se retrouvèrent seuls, arpentant les couloirs. Un long silence s’installa entre eux deux jusqu’à ce que le moins gradé des deux ne le brise.
— Pourquoi est-ce que tu ne portes pas ton armure ?
Le caporal tourna la tête vers lui.
— Est-ce que tu as ressenti le moindre changement dans l’air, que ce soit au niveau de la pression ou de la qualité ? Ou bien même la présence d’une bactérie ou d’un virus qui l’aurait empoisonné ?
— Non, mes capteurs n’indiquent rien d’anormal.
— Les miens non plus. Donc il n’y a pas de danger. Sauf si on prend en compte cette impression que quelqu’un épie nos moindres mouvements depuis qu’on est entrés.
Likhan fit un bref signe de tête avant de répondre.
— Je me disais bien que je n’étais pas le seul à me sentir observé.
Le duo continua à marcher pendant plusieurs minutes jusqu’à arriver devant une porte blindée. Un petit écran holographique se trouvait à côté. Likhan s’en approcha et pianota le clavier avant qu’une petite sonnerie retentisse, indiquant clairement que l’accès était refusé. Il grinça des dents et un juron sortit de sa bouche. Ethan posa une main sur son épaule et le poussa légèrement sur le côté. Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit. La recrue regardait le jeune homme aux cheveux gris d’un air choqué.
— C-c-comment t’a fait ça ?
— Disons simplement que je possède le plus puissant couteau suisse de l’univers, répondit-il en tapotant sa tête avec son index gauche tandis qu’un léger sourire imprégnait son visage.
Avançant prudemment, les deux compagnons observaient le joli « foutoir » qui se trouvait sous leurs yeux. Les tables, ordinateurs et autres machines de recherches se trouvaient au sol, brisés en plusieurs morceaux où métal, verre et papier se mélangeaient. Dans un coin de la pièce, on pouvait voir des cages d’acier complètement défoncées et des cylindres dont il ne restait que des bouts de verre assez tranchant pour se couper la main dessus. Des traces de sang tâchaient les murs de la pièce ainsi que de profondes et larges marques de griffes.
— Cette situation est vachement clichée quand même, dit le sniper.
Ethan haussa un sourcil.
— Qu’est-ce que t’entends par là ?
— Bah, un S.O.S provenant d’un coin paumé, une base en plein milieu de la jungle, un labo qui fait croire qu’il y a eu des expérimentations sur des êtres vivants. Et au moment où les deux héros s’y attendent le moins, ils se font attaquer par je ne sais quelle horreur. Je veux pas dire mais ça sent le bon gros nanar de série B tout ça.
Le garçon aux yeux bleu acier fut obligé de lâcher un petit rire à la remarque.
— Mouais. Allez, essaie de fouiller parmi ces feuilles pour voir si tu peux en tirer quelque chose d’utile pendant que je continue à explorer.
Le caporal s’éloigna de son coéquipier et avança en direction des cages. Une masse ressemblant à un corps humain attira son attention. Il s'en approcha et vit qu'il s'agissait d'un homme, âgé d’une quarantaine d'année et portant une blouse autrefois blanche mais désormais tâchée d'un liquide écarlate.
[Sujet: Edouard Monsanto. Age: 43 ans. Cause du décès: Strangulation et nuque brisée. L'analyse laisse présumer que la victime est morte par manque d'oxygène à cause d'une trop grande pression sur la trachée et qui a mené au broyage de la nuque. Le facteur humain ne peut être pris en compte dans cette situation]
Les yeux d’Ethan s’écarquillèrent quand il lut la conclusion de l’analyse. Soudainement, un bruit attira son attention et il se retourna. Une animal blanc, ressemblant à un renard et complètement dévêtu se trouvait face à lui, à quelques mètres. Voyant cela, le regard du jeune Gray s’emplit de peur. Likhan se releva et dégaina son fusil pour le pointer en direction de l’inconnu.
— Y-y-y…yuki ?, osa Ethan, cachant à peine son anxiété.
La créature ouvrit les yeux et ce fut une paire d’yeux émeraude qui figèrent le garçon sur place. Lentement mais sûrement, elle s’approchait de lui mais sa démarche n’était pas naturelle, presque…mécanique. La recrue observait la scène sans un mot ou geste, attendant que la potentielle menace se révèle être une vraie. Le caporal restait de marbre, complètement englué dans sa peur. Il lui fallut un moment pour sortir de sa torpeur.
— Plus un geste, restez où vous êtes.
Le renard s’arrêta et continua à l’observer avec ce regard vide de toute émotion. Un fin sourire s’étira sur son visage avant qu’il ne pointe son bras gauche vers le jeune homme. L’instant d’après, l’avant-bras se sépara en deux et un court canon fait d’acier fit son apparition. Agissant par pur réflexe, Ethan se jeta derrière une table tandis que des salves de lasers passaient au-dessus de lui. Il se releva pour voir que son ennemi n’était plus là.
— Ethan, à ta gauche !
Le soldat eût à peine le temps de se retourner qu’il se prit un magnifique direct dans la mâchoire, l’envoyant voler un peu plus loin. Son collègue tira un premier rayon que l’animal esquiva habilement. Le caporal se releva difficilement et fit apparaître son armure.
[Tous les systèmes sont en ligne et opérationnels]
Il leva son bras canon et s’apprêta à faire feu lorsqu’il eût un moment d’hésitation. En regardant la menace qui se dressait face à lui, il ne pouvait tirer. Les seules différences avec sa défunte amie étaient la couleur des yeux, la longueur de ses cheveux et l’état général de la fourrure. De chaudes larmes coulaient le long des joues du jeune homme tandis que la prise de sa main gauche sur le canon faiblissait et qu’il tremblait comme une feuille.
— Ecoutez, si vous faîtes un pas de plus, je serais obligé de faire feu alors restez sur place.
A nouveau, leur adversaire ignora la recommandation et continua de marcher à son rythme. Ethan ferma les yeux et prit une grande inspiration avant de presser la détente. La créature évita les tirs mais en reçu un en plein milieu de la poitrine. Il passa une main dessus et enleva les morceaux de glace comme s’il s’agissait d’une simple poussière. Un air surpris se peigna sur le visage des deux hommes. Normalement, un être humain normal ne pouvait pas survivre à une telle attaque et encore moins lorsqu’il s’agissait d’un tir à très basse température. Ethan lança un missile qui explosa au visage de la créature. Lorsque la fumée se dissipa, on pouvait voir qu’une partie de son visage avait disparût et qu’un mélange entre os et métal se trouvait en-dessous. Du sang coula de la blessure et descendit le long de son corps mais il n’en avait cure.
[Cette créature est un cyborg. Crée à partir d’un Keidran normal, ses membres organiques ont été remplacés par des prothèses qui lui donnent une force, vitesse et endurance supérieure à celle d’un humain ou Keidran normal. Il peut respirer dans une atmosphère toxique, voir dans le noir, passer derrière certaines barrières informatiques de haut niveau et ne ressent pas la douleur. Les attaques normales ou à base de faibles températures n’ont que peut d’effets sur lui. L’implant qui contrôle son cerveau a complètement effacé ses souvenirs pour en faire une parfaite machine à tuer. Seul un élément électrique pourrait en venir à bout en le surchargeant d’énergie.]
— Chier, j’aurais jamais cru que Purity irait aussi loin. Mon rayon de Glace n’a aucun effet contre lui. Likhan, est-ce que tu as un taser ?
— Toujours, pourquoi ?, demanda ce dernier en sortant l’objet de son étui.
— Sers-toi en !
Le bleu rangea son fusil et visa la cible avant de tirer. Deux fléchettes en sortirent et virent se coller contre la fourrure du robot. Presque instantanément, son corps fut parcouru de quelques milliers de volts, le clouant sur place. Il resta dans cet état jusqu’à ce que Likhan relâche la détente. Contrairement à ce que le duo pensait, la créature fait de chaire et de métal ne s’écroula pas au sol et d’un revers de la main, il balança les projectiles au sol.
— Ça marche pas ton truc !
Ethan jura entre ses dents et une brillante idée lui traversa l’esprit. Leur technique n’avait échouée que parce que la puissance du taser n’avait pas suffit à mettre leur adversaire à terre mais si son canon absorbait le pouvoir de l’arme et donc démultipliait sa puissance, alors ils auraient une chance.
— Envoie-le-moi !, ordonna le caporal.
— Quoi ?
— Je t’ai demandé de me passer ton arme avant qu’il nous réduise en pièces !
Le sniper obéit et jeta l’objet au sol, assez violemment, en direction de son collègue. Il glissa et toucha le pied d’Ethan avant de prendre de la hauteur. D’un geste habile, le jeune Gray le récupéra avec sa main gauche et le colla contre son bras canon. Quelques secondes après, le pistolet électrique tomba au sol, en pièces détachées.
[Module électrique : ajouté. Un tir de ce rayon permet de paralyser, rendre inconscient sa cible ou la tuer. Un tir assez puissant peut mettre hors service certaines entités électroniques ou vulnérables aux hautes tensions]
Son index se colla à la gâchette et il resta dans cette position jusqu’à ce qu’une petite boule fasse son apparition sur le bord du canon. Ensuite, il relâcha et le tir partit comme une fusée vers le cyborg qui ne put l’éviter. Le caporal profita de ce moment pour enchaîner avec une série de cinq missiles qui explosèrent en même temps. Une épaisse fumée en résulta et se dissipa quelques minutes plus tard, laissant entrevoir un ennemi qui tenait encore debout mais fortement endommagé.
Lâchant un soupir, Ethan se jeta en avant et se cogna contre son adversaire. Agissant rapidement, il leva son bras canon et tira autant de fois que son doigt le lui permettait. Finalement, de petits arcs électriques mauves parcoururent le corps de la machine avant que sa tête finisse par exploser, envoyant des morceaux de cervelle et d’acier sur l’exosquelette du jeune homme ainsi que sur le sol et les murs déjà bien tâchés.