Chapitre 3 : La suite des opérations

Pendant que Dylow se mettait en couverture en gardant en joug la porte d’entrée, Lesius s’occupait de la jeune femme lorsque son dispositif de communication se mit à grésiller.
« -Capitaine vous me recevez ?
-Ouais lieut’.
-Salamandre nous a mis au courant des événements à l’instant. Quand à nous, nous sommes actuellement dans le grenier de la grange, on a réduis au silence deux sentinelles qui s’y trouvaient. On n’a pas été repéré, mais maintenant on va descendre à l’étage de la bombe. Ca risque de cartonner un peu, mais ça vous fera une jolie diversion, je pense que vous serez tranquilles pendant qu’on va être au contact.
-Reçu Kayzias, tâche de garder Miguel en vie, fait pas trop le con. Terminé »

Pendant que Lesius relatait la conversation qu’il avait eue, un gémissement retentit. Lesius tourna la tête : la jeune femme venait de reprendre connaissance, elle semblait horrifiée de voir des gens qu’elle ne connaissait pas, malgré qu’ils soient vêtus comme des commandos et non comme des terroristes.
Elle se mit a pousser un cri, Lesius se précipita vers elle.
« Shhhht ! Taisez-vous ! On est ici pour vous aider, calmez vous, tout est finit. Ne bougez pas vous êtes dans un état pitoyable… Un hélicoptère va arriver dans très peu de temps pour vous extraire vers un hôpital. Calmez-vous, tout ira bien. »

La radio de Lesius se remit en marche
« -Capitaine, on a entendu le cri jusqu’au grenier… On va se dépêcher d’aller au contact sinon vous allez avoir de gros problèmes, extradez la rapidement, et revenez nous aider. Terminé *clic* »
Lesius pris une planche qu’il trouva par terre. Il la calla entre le sol et l’entrée de la cave pour faire une passerelle. Puis il prit un morceau de drap qui recouvrait une caisse à vin.
« -Enroulez-vous ça autour du corps. Dylow, je la transporte à Phoenix dès que je l’aperçois, couvre moi.
-Reçu mon capitaine. »
Des détonations retentirent soudainement. Kayzias avait surement dût commencer à rencontrer de la résistance.
Une petite minute plus tard, l’hélicoptère qui les avait amenés ici se faisait apercevoir à l’horizon. Lesius pris le plus délicatement possible la jeune femme sur son dos, marcha en équilibre sur la pseudo passerelle, et se mit a sprinter le plus vite possible en direction de la zone d’extraction.
L’hélicoptère se posa au milieu du champ, deux soldats descendirent récupérer la jeune femme, et l’hélicoptère redécolla aussi rapidement qu’il avait atterrit.

Lesius se précipita à nouveau dans la cave où Dylow l’attendait.
« -Bon, voilà un problème de moins. Maintenant il faut aller aider Kayz’ et Miguel.
-Que faisons-nous des corps en décomposition ici ? Si on pose la bombe ils vont être littéralement soufflés.
-Notre objectif est de détruire un dépôt d’armes. Donc on le fera exploser. De plus il n’y a jamais eu d’avis de recherche pour ces pauvres adolescentes… Donc dit toi qu’elles ont eût droit à des funérailles malgré que leurs corps n’aient pas été retrouvés… Allé, ne trainons pas, ils vont avoir besoin d’aide. »

Dylow et Lesius se déplacèrent alors vers la porte d’entrée de la cave. Puis Lesius empoigna une nouvelle fois son micro.
«-Kayzias, le coli a été livré à Phoenix, on sort de la cave, tu as la porte en visuel ?
-Oui elle est au bout du couloir, on est à l’autre bout. Entre nous il y a pas mal de monde, il y a aussi deux moudjahids proches de votre porte, faites gaffe.
-Reçu.»
Pendant que Lesius communiquait, Dylow était en train de poser une charge plastique sur la porte. Une fois ceci fait, ils se collèrent le plus possible aux murs aux cotés de la porte.

Une explosion fracassante retentie suivie de cris d’hommes agonisants.
Lesius et Dylow déboulèrent dans le couloir, le famas au poing et firent feu sur les deux terroristes agonisants, puis ils se mirent à couvert derrière des caisses tout en tirant sur les terroristes présents à découvert.
En quelques secondes tous les hommes présents dans le couloir venaient de se faire annihilés grâce à l’effet de surprise de l’explosion.

Au milieu du couloir, sur le mur de gauche, se trouvait une grande double porte ouverte. Lesius fit signe a Kayzias et son équipier de progresser vers la position et ils encerclèrent la porte.
Lesius plongea sa main dans une poche situé au niveau de sa poitrine et en sortit une grenade éblouissante. Puis il leurs fit signe de rentrer immédiatement après la détonation.
Lesius empoigna la goupille de sécurité, l’arracha puis lança la grenade sur un des battants de la porte pour qu’elle ricoche à l’intérieur.
Une détonation sourde se fit ressentir immédiatement suivie de cris étouffés.
Notre équipe de commandos se rua alors dans la pièce ouvrant le feu sur la dizaine de moudjahid totalement aveuglés présents dans la pièce.

« -Voilà, on en a finit avec eux. Dylow, amorce la bombe. Vous autres couvrez le ! Je contact Salamandre. »
Lesius pressa une nouvelle fois le bouton de communication présent sur le côté droit de sa gorge.
« -Salamandre, ici équipe Bravo, vous me recevez ?
-*Grzzz* On vous reçoit cinq sur cinq capitaine *grzzz*.
-Nous avons nettoyé la maison, demandons confirmation de l’amorçage de la bombe.
-Affirmatif *Grzzz* Phoenix est déjà sur la zone d’extraction *grzzz*, rejoignez le pour évacuation rapide. Vous aurez cinq minutes pour sortir de la grange et rejoindre l’hélicop*grzzz*. Terminé *clic* »
Dylow qui attendait le feu vert de Lesius se le vit attribué.
Il enclencha la bombe puis Lesius déclara solennellement :
« -Bon mes cailles, on a cinq minutes pour se tirer d’ici, GOGOGO ! »

Ils s’élancèrent tous vers la cave pour se diriger vers l’hélicoptère qui les attendait effectivement au milieu du champ avec deux soldats déployés en couverture.
Dès que le pilote les aperçus il mit les rotors en marche.
Lesius rentra dans l’hélicoptère, suivit de son équipe et des deux soldats en couverture.
A peine s’étaient ils assis que le pilote décolla.

Une trentaine de secondes plus tard la grange explosa répandent des débris incandescents sur une centaine de mètres autour d’elle.
C’en était finit.





Quelques heures plus tard, dans l’hôpital militaire de la base de l’OFIIE.

Un médecin sortit de la salle où se trouvait l’adolescente et déclara d’un ton solennel :
« -Son état est désormais stable, elle ne cours plus aucun risque. Néanmoins elle en gardera de graves séquelles psychologiques. Elle a dût être totalement terrorisée. D’après nos examens elle a subis plusieurs sévices sexuels. Elle a des côtes et des dents fracturées aussi. »
Toute l’équipe regardait par la vitre la jeune adolescente gisant sur lit. Ils avaient tous un air atterré. Néanmoins quelque chose chiffonnait Lesius… Miguel n’avait pas l’air dans son état normal…
« -Hé, Miguel ?
-Ouais ?...
-Pourquoi tu fais cette tronche ? C’est notre boulot ce genre de choses, t’en as vu d’autres !
-Je sais…
-Bah alors où est le problème ?
-Tu sais, pour rentrer ici, on nous a dit qu’on devait renoncer à toute vie sociale…
-Exact.
-Que toute trace de nous serait effacée.
-Oui.
-Hé bien, cette adolescente… est ma fille… »