Note de la fic : Non notée
Malgré les périls, j'ai pris le métro !
Par : _Quasimodo_
Genre : Nawak, Action
Statut : C'est compliqué
Chapitre 3 : Subtil subterfuge
Publié le 29/10/2012 à 00:59:55 par _Quasimodo_
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CHAPITRE III
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Oh tragédie, pourquoi diable ne peux-tu t'empêcher de venir me rendre visite
si fréquemment. Ta compagnie, même si parfois agréable, n'est quand même pas
souvent une agréable étreinte.
Un arrêt, plus vicieux et plus vicié, a laissé entré au sein de la ramme dans
laquelle je séjournai un flot de personnes incessant, qui a cessé apres le son
aigu annoncant son départ.
J'étais pris au piège. À ma gauche, à ma droite, en face, pas derrière car
j'étais adossé à une fenêtre, mais même dessous puisqu'un brigand avait posé ses
baluchons sous mon siège. Des flâneurs et leurs sécrétions sensorielles,
intrusives, pestilentielles. Le grand Maître de mon destin m'avait ainsi soumis
une épreuve. À moi de prendre les dés et de faire mon plus beau lancer.
Je sautai sur mon siege et, surplombant la plèbe, je pointai du doigt l'individu
en face de moi et hurlai de ma voix la plus aigue et la plus perçante :
"UNE BOOOOOOOOOOOMBE !! IL A UNE BOOOOOOOOMBE ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAH !"
et je sautai sur le côté.
Malheureusement, le hasard octraya une vieille octagénaire la petite
responsabilité de me réceptionner. Elle se plia en deux, un peu comme une table
pliante un peu rouillée, qui grince un peu.
Mon hurlement couvrit le charivari des passagers et une panique gagna la foule.
Tout le monde jouait des coudes pour atteindre les portes de la ramme, mais
celles-ci étaient bien évidemment closes. Ben oui, nous étions entre deux arrêts,
et il est évident que les portes d'une ramme sont closes entre deux arrêts.
Qu'ils sont penauds. Des affrontements d'une violence sans commune mesure
commencèrent. Une véritable bataille rangée ! Aussi bien rangée que la maison de
ma mamie Marie-Paule, peut-être plus encore.
À ma droite, un groupe de musiciens jouait de leurs instruments pour se frayer
un chemin, opposé à un couple qui revenait apparemment d'un Ikéa proche.
Youkoulélé contre pied de chaise, diantre que la lutte était impitoyable, et ils
s'embrochèrent gloutonnement !
À ma gauche, un groupe de jeunes équipés de casquettes de combat et joggings
règlementaires incantaient leurs dieux guerriers en hurlant et donnaient des
coups de chaussures à des combattants déjà a terre, les achevant avec bravoure !
À mes côtés, un dandy anglais tentait vaillament de d"fendre son monocle en se
perdant en profanations et mécontentements aussi divers que variés. Ou peut-être
bien aussi variés que divers, je ne me souviens plus trop. J'étais en état de
choc après tout !
Après une série de "Maman c'est toi la bombe ?", de "Zyva tâte de ma semelle
racl' !" et de "What a mess, isn't it ?", les portes du métro s'ouvrirent et
les survivants s'échappèrent du charnier.
Une odeur moribonde règnait désormais et, slalomant entre les cadavres des
infortunés, je regagna ma place, de nouveau seul dans la ramme. J'était fier de
mon subterfuge, et je me dis que l'histoire se souviendrait que j'était un héros
dont la malice n'égalait que la ruse. Ou bien peut-être serait-ce l'inverse ?
Toujours est-il, je continua ma péripetie dans une ambiance plus tranquille.
CHAPITRE III
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Oh tragédie, pourquoi diable ne peux-tu t'empêcher de venir me rendre visite
si fréquemment. Ta compagnie, même si parfois agréable, n'est quand même pas
souvent une agréable étreinte.
Un arrêt, plus vicieux et plus vicié, a laissé entré au sein de la ramme dans
laquelle je séjournai un flot de personnes incessant, qui a cessé apres le son
aigu annoncant son départ.
J'étais pris au piège. À ma gauche, à ma droite, en face, pas derrière car
j'étais adossé à une fenêtre, mais même dessous puisqu'un brigand avait posé ses
baluchons sous mon siège. Des flâneurs et leurs sécrétions sensorielles,
intrusives, pestilentielles. Le grand Maître de mon destin m'avait ainsi soumis
une épreuve. À moi de prendre les dés et de faire mon plus beau lancer.
Je sautai sur mon siege et, surplombant la plèbe, je pointai du doigt l'individu
en face de moi et hurlai de ma voix la plus aigue et la plus perçante :
"UNE BOOOOOOOOOOOMBE !! IL A UNE BOOOOOOOOMBE ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAH !"
et je sautai sur le côté.
Malheureusement, le hasard octraya une vieille octagénaire la petite
responsabilité de me réceptionner. Elle se plia en deux, un peu comme une table
pliante un peu rouillée, qui grince un peu.
Mon hurlement couvrit le charivari des passagers et une panique gagna la foule.
Tout le monde jouait des coudes pour atteindre les portes de la ramme, mais
celles-ci étaient bien évidemment closes. Ben oui, nous étions entre deux arrêts,
et il est évident que les portes d'une ramme sont closes entre deux arrêts.
Qu'ils sont penauds. Des affrontements d'une violence sans commune mesure
commencèrent. Une véritable bataille rangée ! Aussi bien rangée que la maison de
ma mamie Marie-Paule, peut-être plus encore.
À ma droite, un groupe de musiciens jouait de leurs instruments pour se frayer
un chemin, opposé à un couple qui revenait apparemment d'un Ikéa proche.
Youkoulélé contre pied de chaise, diantre que la lutte était impitoyable, et ils
s'embrochèrent gloutonnement !
À ma gauche, un groupe de jeunes équipés de casquettes de combat et joggings
règlementaires incantaient leurs dieux guerriers en hurlant et donnaient des
coups de chaussures à des combattants déjà a terre, les achevant avec bravoure !
À mes côtés, un dandy anglais tentait vaillament de d"fendre son monocle en se
perdant en profanations et mécontentements aussi divers que variés. Ou peut-être
bien aussi variés que divers, je ne me souviens plus trop. J'étais en état de
choc après tout !
Après une série de "Maman c'est toi la bombe ?", de "Zyva tâte de ma semelle
racl' !" et de "What a mess, isn't it ?", les portes du métro s'ouvrirent et
les survivants s'échappèrent du charnier.
Une odeur moribonde règnait désormais et, slalomant entre les cadavres des
infortunés, je regagna ma place, de nouveau seul dans la ramme. J'était fier de
mon subterfuge, et je me dis que l'histoire se souviendrait que j'était un héros
dont la malice n'égalait que la ruse. Ou bien peut-être serait-ce l'inverse ?
Toujours est-il, je continua ma péripetie dans une ambiance plus tranquille.