Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Nostalgie d'un bonheur égaré.


Par : Mélancolie
Genre : Réaliste, No-Fake
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Introduction


Publié le 08/08/2012 à 22:57:25 par Mélancolie

"J'aimerais ne rien voir d’autre qu’une haine infinie, que tes larmes qui coulent sur tes joues, qui s'éteignent sur tes lèvres, ne voir que ta souffrance que tu penses intense, qui n'est que la dixième de la mienne. Arrêter de jouer, passer à autre chose, ne plus rien te souhaiter, pas de bonheur, pas de pleurs. J'voudrais vivre la nuit, ne plus sortir le jour, j'voudrais respirer des cendres, des maladies, j'voudrais subir un traumatisme, j'voudrais te voir agoniser sous la pluie, le visage contre le sol, le sang dans les yeux, et sourire devant la mort. Restreindre mes cris à une simple frustration, me faire violence au nom de la raison, m'anéantit davantage que tous les souvenirs d'un passé en cendre que la pluie n'a su emporter loin de moi."



Voilà le genre de texte que moi, Julien, 17 ans, écrit chaque soir au clair de lune. Je ne suis rien d'autre qu'un adolescent basique. Nouveau détenteur du Bac, avec mention, des études réussies sans trop de difficultés, un avenir brumeux dans lequel je ne me reconnais pas. Je suis célibataire depuis peu, amoureux depuis trois ans d'une fille avec qui j'ai eu une aventure d'un an et demi, avant qu'elle me quitte pour un autre. La distance est bien le pire fléau d'un couple.

En ce 3 juillet 2012, je me prépare pour aller à une soirée. Ma meilleure amie, Jeanne, m'a invité en espérant que "ça me changerait les idées". C'était une fille admirable, géniale, une lumière dans ma vie. On se connaît depuis 4 ans, et depuis 4 ans on se soutient, on sourit, on souffre et on vit ensemble. Cette soirée s'annonce assez énorme, il y aura environ 70 personnes, je n'en connais qu'une dizaine en tout. Loin d'être associable, j'ai pourtant souvent besoin de moments de solitudes, loin de mes amis et de ma famille. Comme c'est sans doute le cas pour de nombreux adolescents.

21h. Il est tant d'y aller. Jeanne est censée passer me prendre en voiture. Toujours en peu en retard, elle arrive à 21h15. Elle est ravissante, sa robe noire contraste avec ses longs cheveux blonds, et ses formes (qui ne me laissent pas insensible :hap:) sont parfaitement mises en valeur. Comme à son habitude, elle s'apprête à allumer le plus de mecs possibles. Elle aime sentir le regard des autres se poser sur elle. Elle se fait désirer et joue avec eux. Célibataire depuis quelques mois, elle a décidé de s'éloigner de l'idée d'une relation sérieuse. Après tout, à 18 ans, on est trop jeunes pour vivre l'amour, cet extase illusoire basé sur l'égoïsme et l'hypocrisie.

Elle me saute dans les bras, puis me scrute de haut en bas en jugeant mes habits, c'est à dire T-shirt blanc avec une chemise noire, et jean foncé. Sobre.

"- Pas mal, tu vas cartonner ! :-p
- Sûrement moins que toi...Un peu décolletée ta robe !"

Elle ne réponds pas, me fixe en souriant d'un regard qui invite au jeu. Notre relation a toujours été ambigu au regard d'autrui. Nous étions très complices, et cela se voyait physiquement.
Après dix minutes de route, nous voilà sur le lieu de la soirée. Je retrouve mes potes, dont la moitié sont déjà totalement défoncés. Je sais que je ne tarderais pas à l'être aussi. L'alcool et la drogue ont toujours été des éléments essentiels aux soirées auxquels j'ai participé, et je ne sais pas dire non. Ce n'est pas par plaisir, ni par désir d'oublier la peine ou les souvenirs. C'est un automatisme, une réalité concrète, je bois parce que les autres le font, je fume parce qu'on me le propose, j'essaye de ressentir quelque chose de positif dans cette fumée qui me brûle, je n'y arrive pas, mais je continue. Alors je me trouve pathétique. J'arrête. Une heure après, je recommence.

Bref. Jeanne, quelques amis, et moi, on se dirige vers le bar, en évitant soigneusement les cadavres de ceux qui ont commencés la soirée par ecstasy - vodka. Je commence au martini, Jeanne aux shooters, les autres prennent des bières. Soudain, une fille brune, à première vue d'apparence banale, quoique dégageant un charme certain, pousse un cri dont seules les filles ont le secret, et se dirige vers ma meilleure amie, qui réponds par le même hurlement suraigu. Les femmes sont parfois très inquiétantes...
Les deux filles se sautent dans les bras, s'embrassent, crient. Surexcitées. L'ambiance de la soirée me plaît déjà, moi qui pourtant suis assez réservé. Puis la brune se tourne vers moi en souriant. Ses yeux. D'un vert ensorcelant. Électrisant. Deux émeraudes perdues sur un visage d'une pureté absolu. Elle était l'incarnation d'un amour que je croyait perdu. Elle semblait Lumière au milieu des Ombres. Cette fille, Sarah, me possédait déja.


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