Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Le prix de l'honneur


Par : para-neuski
Genre : Action, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 16 : Nuit a Oradour


Publié le 06/06/2012 à 09:54:59 par para-neuski

Vers 21h, tout le monde était mort, tout le bourg était incendié. Le détachement partait, excepté ma section et moi-même, afin de garder le bourg … Diekmann n’avait pas voulu tuer cette jeune femme, nous en avions donc profité, à notre tour ! Tandis que les hommes s’amusaient avec elle, je vidai la cave de la maison Dupic, qui nous servait de QG pour la nuit … A ce moment, la femme hurlait, comme celle devant la forge, sauf qu’elle griffait, elle frappait, elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour s’en sortir ! Finalement, c’est en donnant un coup de pied extrêmement bien placé dans les parties génitales de Hausser (je me disais intérieurement « bien fait », mais bon …) qu’elle réussit à s’échapper de la pièce, nue, toute dégoulinante de sueur … Sans se presser, nous sortions de la cave, alors qu’elle était déjà encerclée par des SS, armés bien entendu, dont Pauler, qui avait pensé à apporter son lance-flammes (qu’il avait nommé Frida … étrange, non ?) … Tandis que Pauler s’amusait avec son lance-flammes, à faire jaillir le feu juste au-dessus de sa tête, cette femme était collée à un mur calciné, terrorisée, mais quand même calme … Elle savait ce qui allait lui arriver … Soudain, un enfant se mit à courir vers la femme en criant « maman ! Maman ! » … Comble de l’horreur, ou simplement un acte cyniquement violent de plus, je pris l’enfant par les cheveux, je le soulevai à ma hauteur, et je lui mis une grande claque, pour qu’il arrête de crier, avant de lui mettre le canon de mon arme sur la tempe … Quand je tirai, le corps tomba misérablement, tandis que le haut du crâne me resta dans la main, et que du sang avait giclé sur ma vareuse …
« Pauler, dis-je simplement, grille moi cette cochonne, Amsel, va chercher les bières !
- Jawohl, Obersturmführer, répondit Amsel
- Zu Befehl, Obersturmführer, répondit Pauler, une fois qu’Amsel fut de retour
Le bruit du Lance-Flamme était … étrange … Toujours est-il que la femme ne se débattait pas, elle semblait lutter pour rester digne … En fait, je compris que chaque combustion était différente, car autant celle de tout à l’heure ressemblait à un mannequin étrange et rongé, comme si on y avait mis de l’acide, autant elle semblait brûler comme un morceau de charbon … Tant et si bien qu’au bout de vingt minutes (dont cinq ou Pauler continuait de l’arroser de flammes, jusqu’à ce qu’elle ne crie plus, ponctué par un « Kaputt … » de Aue), elle ressemblait a … une silhouette noire, vaguement humaine, complètement carbonisée … Franchement, je trouvais qu’elle n’avait strictement rien d’humaine … Par contre, elle était aussi rigide que l’autre … Même plus peut-être …
Après cette émotion supplémentaire, et pendant que le cadavre continuait de brûler à l’extérieur (pratique, ça faisait feu de camp, dans la nuit noire …), Aue, Grosse et moi étions en train de nous évertuer à ouvrir le coffre Dupic … Au bout de quatre ou cinq heures, il me vint une idée, et quand je la mis à exécution, Aue et Grosse passaient pour des abrutis … Moi aussi, j’aurais pu penser à tirer dans la serrure plus tôt, non ? La fatigue sans doute… Enfin, nous trouvions dans le coffre une quantité énorme d’argent (estimée à plus de un million de Reichsmarks par König, qui était finalement utile, de par sa formation de comptable …), quelques bouteilles de vins et d’alcools divers (j’ai enfin pu retrouver de la bonne absinthe ! Qui d’ailleurs fut descendue par moi seul … je laissai le vin et le champagne aux hommes …), un beau revolver (modèle américain, 1860 selon les marquages) a crosse nacrée et au canon doré … Celui-ci, il était pour moi ! Finalement, nous nous couchions a trois heures du matin … Pour nous réveiller a huit heures, soit cinq heures de sommeil … Je retiendrais l’abruti d’enfoiré qui a été envoyé de Nieul par Diekmann pour nous dire de quitter le bourg ! Cet imbécile a fait en un quart d’heure le trajet que les camions la veille ont mis une demi-heure à faire ! Bref, à neuf heures, nous incendions la maison Dupic, et nous partons vers Nieul …


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