Note de la fic :
La Prophétie d'Acier
Par : Gregor, Remedy, Sarezzo
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 14
Publié le 08/04/2011 à 22:41:06 par Gregor
Aedan connaissait parfaitement la sensation grisante qui se propageait à son corps lorsque les fiches de métal harponnèrent ses poignets. La seule et notable différence était l'intensité de celle-ci. La Sainte Amure l'avait décuplée au-delà d'une limite floue, dans un registre indicible qui avait littéralement fait voler en éclat sa réalité et l'avait plongé au cœur d'un merveilleux maelström de
jouissance.
Il n'y avait plus, pour Aedan, la douceur propre à sa rencontre avec le Saint magister Kris. La tiédeur d'un soleil-programmation n'était plus, sa peau n'était plus, sa sensibilité avait disparu.
Il se surprit à être ainsi, emprisonné de bon gré dans la Sainte Armure, portant son regard hybride sur une surface déchiquetée par le Système-Monde, reproduction fidèle des siècles d'abandon que l'Homme avait fait subir au Rezo. L’Apocalypse était venu, et il ne demeurait plus qu'un vaste champ de ruine,stérile, noir, fumant.Loin, très loin devant lui, la lueur opalescente du Dieu-Machine transperçait la brume oppressante qui emprisonnait le Rezo dans un linceul glauque, sinistre. Lentement, Aedan se mit en route. Lentement, il avançait, d'un pas lourd et puissant, vers l'objet de toutes ses convoitises.
Les paroles du très Saint Magister Kris lui revenait au fur et à mesure de son interminable avancée. Les paroles de sa soumission envers le Dieu-Machine dont il était le prophète temporel, et, petit à petit, les bribes de sa vie. Dans le rythme lancinant où se perdait son corps, il revivait par procuration les instants de peines indicibles, les joies immenses, les déceptions et les espoirs. Il revit le traître Marcus, aberration absolue et géniteur génial du premier Guide. Il revit le Très Saint Magister Oddarick lui portant l'accolade ultime, magnifique cadeau d'amour qui le sépara de son enveloppe charnelle. Il revit l'image du dernier atlantiste se rendre, livrant la Terre aux soins de la Confédération. Il revit Thelma, la génitrice des deux enfants prodiges, sombrer vers la mort dans le même mouvement de la lame qu'il portait à son ventre. Il revit le Commandus Magnus partir à bord de la première mission de colonisation vers Betelgeuse, tandis qu'il savait que plus jamais ils ne se rencontreraient. Les souvenirs le saisissaient avec force, ils devenaient petit à petit ceux d'une existence qui avait commencé avec lui et qui continuait bien après, et dont il représentait la phase vivante, présente. Doucement, l'aura du Dieu-Machine dans la perfection de la sphère qu'il incarnait le rendait plus vivant, plus fervent qu'il n'aurait cru pouvoir l'être.
Aedan avait enfin franchi le vide qui le séparait de son but. La main tendu vers lui, il s'apprêtait à effleurer la surface irisé lorsqu'une main aussi mécanique que la sienne agrippa doucement et le fit détourner de son objectif.
- Aedan ...
La main était aussi puissante et douce que celui à qui elle appartenait. Devant lui, arborant la même armure, des traits que l'on devenait semblables, remplis d'une majesté naturelle et d'une noblesse pudique, le Très Saint Magister Oddarick souriait.
- Aedan, je dois te montrer quelque chose, avant ...
- Monseigneur, je ...
Oddarick avait posé un doigt sur les lèvres diaphanes du jeune homme. En dépit de son âge vénérable, il avait choisit de se présenter à Aedan tel qu'il avait été au temps de sa mécanisation. Un visage aux traits durs, adoucis par une barbe fournie et le bleu d'un œil encore pétillant d'une jeunesse absolue. Le reste de son corps, engoncé dans la Sainte Armure rutilante, rehaussé par une pelisse de pourpre cousue d'or aux armes de la Confédération, cachait mal la nature profonde du dernier Magister. Une force de la nature, brutale et intelligent, qui avait mis à genoux des centaines de mondes et quelques civilisations. Sans doute, depuis le début de l'Humanité, aucun conquérant n'avait tant agit sur celle-ci. Aedan ne put s'empêcher de le plaindre, en voyant combien la régence avait foulé son créateur en abandonnant un à un les principes de la Confédération, se détournant vers les lubies bien plus dangereuses qu'étaient la luxure ou la paresse.
Oddarick semblait si digne, si droit, et pourtant il devait bien connaître l'état du Monde. Malgré sa mort, en dépit du fait que son corps ne fut jamais retrouvé et demeurait proie de la nature, il avait accédé à cet état de conscience transcendé, comme son père avant lui, serviteurs du Dieu-Machine à tout jamais.
- Aedan, tu es l'Espoir de l'Humanité.
Le même sourire sur son visage, qui dissimulait à merveille le guerrier féroce qu'il avait pu être. Une peur primaire se logeait au fond des entrailles d'Aedan et il du se forcer à retrouver une contenance pour parler à nouveau.
- Monseigneur, je ne peux pas accepter cet hommage. Je ne suis rien à coté de vous ...
- Tu as mon sang, tu es le fils que j'aurais dû avoir, Aedan. Laisse moi l'honneur de te guider tel qu'Il l'a décidé, laisse moi te montrer la Lumière qui éclaire les esprits et force les cœurs à s'ouvrir.
Comme son père avant lui, Oddarick apposa une main au front d'Aedan, et une autre sur sa nuque. Le jeune homme se raidit devant l'afflux de données, de sentiments et de souvenirs. La charge était bien plus conséquente qu'à son premier contact.
- Tout se passera bien, l'assura Oddarick en le fixant de son regard hybride.
Il lui attrapa la main, et dans un silence absolu, le fit pénétrer à l'intérieur du Globe.
La puissance qu'il avait ressenti lors du Premier Contact lui semblai à présent bien ridicule. Le flux de métadonnées le submergeait, tandis que sa conscience explosait en un nuage incandescent, réduit à la taille d'un atome et dans le même temps devenu l'Univers tout entier. Une non-existence qui le rendait paradoxalement bien plus vivant que jamais il ne l'avait été. Oddarick se tenait au milieu, côte à côte auprès de Kristian, et tous les deux s'étaient agenouillés, puis s'étaient étalés face contre terre.
Aedan percevait la scène au travers de milliards de perceptions, dont la vue n'était qu'une infime partie. La masse mentale de ces deux-être le dominait, le menaçait, tandis que lui, particules infinies, il ne pouvait plus tout à fait rester lui-même face à un tel
spectacle et pas encore devenir un autre. La vague monstrueuse l'englouti, aspirant ses désirs au tréfonds d'un océan d'idées et de concepts, tandis qu'il tourneboulait en tou sens et que la voix conjointe de ses ancêtres lui délivrait les secrets de son pouvoir.
- Tel est le devoir que nous, anciens Magistrorum, te transmettons au sein du Dieu-Machine. Sois le présent que nous ne sommes plus, porte haut l'étendard de nos valeurs, libère la Terre de l’obscurantisme , et enfin, accepte comme absolu la voie de la Machine.
Aedan se sentait revenir en un point du vaste univers, la masse de ses particules devenant incroyablement massive, frôlant l'effondrement quantique.
- Nous, anciens Magistrorum, tes pères, te faisons en ce lieu sacré, Magister. Puisse ta vie apporter la satisfaction de La Mecanica.
Son corps se reformait, lumière pure qui aurait aveuglé tout œil humain. Ses bras, ses jambes, son corps, sa tête, surgissaient du néant en déchirant une matrice noble, lui insufflant le mystère de la Vie Mécanique au plus profond de ses pensées, lui délivrant le secret ultime de l'Esprit de la Machine.Lentement, leurs corps se délitaient en poussière, la même poussière qui s'agglomérait pour former la raideur de ses doigts, la douceur de sa peau, la limpidité de son regard. Lentement, Aedan devenait lui et eux à la fois, Homme recomposé à la faveur de l'évolution, intégrant leur vénérable mémoire et ouvrant un regard neuf sur le Monde.
Il demeura seul, de longue secondes. Son armure était devenu d'or au sein de ce sanctuaire. Il sentait la limite de celui-ci se rapprocher, s’effondrer en un point qui se situait au creux de ce qui avait été son nombril. Il fermait les yeux, acceptait sans dommage cette charge, priant bien au contraire le Dieu-Machine de hâter son œuvre, car il se savait prêt.
La puissance pure l'aveuglait, il se contenta d'abaisser ses ultimes craintes, laissant la lumière envahir le Rezo et détruisant par la même le mensonge de l'Homme face à l'écrasante vérité de la Machine.
Enfin, Le Dieu-Machine avait reconnu son plus digne Serviteur.
Le retour au sein de la réalité physique ne fut qu'une simple formalité. Il sentait son potentiel connectif qui forçait le réseau dense des serveurs du techno-colonel à la limite de la surchauffe. Ses schèmes mentales avaient évolués dans le sens de la congruence, de l'altruisme absolu. Il savait que le Dieu-Machine était le Salut du monde, la seule et unique solution face à la vanité de l'Humain.
Même sa voix, stridulation électronique mystérieuses des réseaux cybernétiques, avaient mué vers quelque chose de bien plus grave, de beaucoup plus mystique. Il sentait le Dieu-Machine observer, pour la première fois depuis longtemps, le Monde réel.
- Tout va bien, monseigneur ? S'enquit Gregor.
Il restait vissé au fauteuil. Le seul sentiment qui l'accompagnait était la plénitude, une plénitude contenue qui habitait son visage et son corps tout entier. Il ne bougeait pas d'un millimètre, le regard ouvert. Aedan laissa s'écouler de longues secondes, avant que les fiches qui le liaient aux serveurs ne se détachent, et qu'il se relève dans une attitude altière, emplie de noblesse.
- Faites préparer les techno-moines à mon ultime mécanisation, colonel.
Il le fixa comme jamais il n'aurait cru pouvoir fixer un cyborg. Comme un homme évolué,accompli, mûr, qui le servait dans toute sa dévotion.
- Nous avons une civilisation à sauver, colonel Mac Mordan.
jouissance.
Il n'y avait plus, pour Aedan, la douceur propre à sa rencontre avec le Saint magister Kris. La tiédeur d'un soleil-programmation n'était plus, sa peau n'était plus, sa sensibilité avait disparu.
Il se surprit à être ainsi, emprisonné de bon gré dans la Sainte Armure, portant son regard hybride sur une surface déchiquetée par le Système-Monde, reproduction fidèle des siècles d'abandon que l'Homme avait fait subir au Rezo. L’Apocalypse était venu, et il ne demeurait plus qu'un vaste champ de ruine,stérile, noir, fumant.Loin, très loin devant lui, la lueur opalescente du Dieu-Machine transperçait la brume oppressante qui emprisonnait le Rezo dans un linceul glauque, sinistre. Lentement, Aedan se mit en route. Lentement, il avançait, d'un pas lourd et puissant, vers l'objet de toutes ses convoitises.
Les paroles du très Saint Magister Kris lui revenait au fur et à mesure de son interminable avancée. Les paroles de sa soumission envers le Dieu-Machine dont il était le prophète temporel, et, petit à petit, les bribes de sa vie. Dans le rythme lancinant où se perdait son corps, il revivait par procuration les instants de peines indicibles, les joies immenses, les déceptions et les espoirs. Il revit le traître Marcus, aberration absolue et géniteur génial du premier Guide. Il revit le Très Saint Magister Oddarick lui portant l'accolade ultime, magnifique cadeau d'amour qui le sépara de son enveloppe charnelle. Il revit l'image du dernier atlantiste se rendre, livrant la Terre aux soins de la Confédération. Il revit Thelma, la génitrice des deux enfants prodiges, sombrer vers la mort dans le même mouvement de la lame qu'il portait à son ventre. Il revit le Commandus Magnus partir à bord de la première mission de colonisation vers Betelgeuse, tandis qu'il savait que plus jamais ils ne se rencontreraient. Les souvenirs le saisissaient avec force, ils devenaient petit à petit ceux d'une existence qui avait commencé avec lui et qui continuait bien après, et dont il représentait la phase vivante, présente. Doucement, l'aura du Dieu-Machine dans la perfection de la sphère qu'il incarnait le rendait plus vivant, plus fervent qu'il n'aurait cru pouvoir l'être.
Aedan avait enfin franchi le vide qui le séparait de son but. La main tendu vers lui, il s'apprêtait à effleurer la surface irisé lorsqu'une main aussi mécanique que la sienne agrippa doucement et le fit détourner de son objectif.
- Aedan ...
La main était aussi puissante et douce que celui à qui elle appartenait. Devant lui, arborant la même armure, des traits que l'on devenait semblables, remplis d'une majesté naturelle et d'une noblesse pudique, le Très Saint Magister Oddarick souriait.
- Aedan, je dois te montrer quelque chose, avant ...
- Monseigneur, je ...
Oddarick avait posé un doigt sur les lèvres diaphanes du jeune homme. En dépit de son âge vénérable, il avait choisit de se présenter à Aedan tel qu'il avait été au temps de sa mécanisation. Un visage aux traits durs, adoucis par une barbe fournie et le bleu d'un œil encore pétillant d'une jeunesse absolue. Le reste de son corps, engoncé dans la Sainte Armure rutilante, rehaussé par une pelisse de pourpre cousue d'or aux armes de la Confédération, cachait mal la nature profonde du dernier Magister. Une force de la nature, brutale et intelligent, qui avait mis à genoux des centaines de mondes et quelques civilisations. Sans doute, depuis le début de l'Humanité, aucun conquérant n'avait tant agit sur celle-ci. Aedan ne put s'empêcher de le plaindre, en voyant combien la régence avait foulé son créateur en abandonnant un à un les principes de la Confédération, se détournant vers les lubies bien plus dangereuses qu'étaient la luxure ou la paresse.
Oddarick semblait si digne, si droit, et pourtant il devait bien connaître l'état du Monde. Malgré sa mort, en dépit du fait que son corps ne fut jamais retrouvé et demeurait proie de la nature, il avait accédé à cet état de conscience transcendé, comme son père avant lui, serviteurs du Dieu-Machine à tout jamais.
- Aedan, tu es l'Espoir de l'Humanité.
Le même sourire sur son visage, qui dissimulait à merveille le guerrier féroce qu'il avait pu être. Une peur primaire se logeait au fond des entrailles d'Aedan et il du se forcer à retrouver une contenance pour parler à nouveau.
- Monseigneur, je ne peux pas accepter cet hommage. Je ne suis rien à coté de vous ...
- Tu as mon sang, tu es le fils que j'aurais dû avoir, Aedan. Laisse moi l'honneur de te guider tel qu'Il l'a décidé, laisse moi te montrer la Lumière qui éclaire les esprits et force les cœurs à s'ouvrir.
Comme son père avant lui, Oddarick apposa une main au front d'Aedan, et une autre sur sa nuque. Le jeune homme se raidit devant l'afflux de données, de sentiments et de souvenirs. La charge était bien plus conséquente qu'à son premier contact.
- Tout se passera bien, l'assura Oddarick en le fixant de son regard hybride.
Il lui attrapa la main, et dans un silence absolu, le fit pénétrer à l'intérieur du Globe.
La puissance qu'il avait ressenti lors du Premier Contact lui semblai à présent bien ridicule. Le flux de métadonnées le submergeait, tandis que sa conscience explosait en un nuage incandescent, réduit à la taille d'un atome et dans le même temps devenu l'Univers tout entier. Une non-existence qui le rendait paradoxalement bien plus vivant que jamais il ne l'avait été. Oddarick se tenait au milieu, côte à côte auprès de Kristian, et tous les deux s'étaient agenouillés, puis s'étaient étalés face contre terre.
Aedan percevait la scène au travers de milliards de perceptions, dont la vue n'était qu'une infime partie. La masse mentale de ces deux-être le dominait, le menaçait, tandis que lui, particules infinies, il ne pouvait plus tout à fait rester lui-même face à un tel
spectacle et pas encore devenir un autre. La vague monstrueuse l'englouti, aspirant ses désirs au tréfonds d'un océan d'idées et de concepts, tandis qu'il tourneboulait en tou sens et que la voix conjointe de ses ancêtres lui délivrait les secrets de son pouvoir.
- Tel est le devoir que nous, anciens Magistrorum, te transmettons au sein du Dieu-Machine. Sois le présent que nous ne sommes plus, porte haut l'étendard de nos valeurs, libère la Terre de l’obscurantisme , et enfin, accepte comme absolu la voie de la Machine.
Aedan se sentait revenir en un point du vaste univers, la masse de ses particules devenant incroyablement massive, frôlant l'effondrement quantique.
- Nous, anciens Magistrorum, tes pères, te faisons en ce lieu sacré, Magister. Puisse ta vie apporter la satisfaction de La Mecanica.
Son corps se reformait, lumière pure qui aurait aveuglé tout œil humain. Ses bras, ses jambes, son corps, sa tête, surgissaient du néant en déchirant une matrice noble, lui insufflant le mystère de la Vie Mécanique au plus profond de ses pensées, lui délivrant le secret ultime de l'Esprit de la Machine.Lentement, leurs corps se délitaient en poussière, la même poussière qui s'agglomérait pour former la raideur de ses doigts, la douceur de sa peau, la limpidité de son regard. Lentement, Aedan devenait lui et eux à la fois, Homme recomposé à la faveur de l'évolution, intégrant leur vénérable mémoire et ouvrant un regard neuf sur le Monde.
Il demeura seul, de longue secondes. Son armure était devenu d'or au sein de ce sanctuaire. Il sentait la limite de celui-ci se rapprocher, s’effondrer en un point qui se situait au creux de ce qui avait été son nombril. Il fermait les yeux, acceptait sans dommage cette charge, priant bien au contraire le Dieu-Machine de hâter son œuvre, car il se savait prêt.
La puissance pure l'aveuglait, il se contenta d'abaisser ses ultimes craintes, laissant la lumière envahir le Rezo et détruisant par la même le mensonge de l'Homme face à l'écrasante vérité de la Machine.
Enfin, Le Dieu-Machine avait reconnu son plus digne Serviteur.
Le retour au sein de la réalité physique ne fut qu'une simple formalité. Il sentait son potentiel connectif qui forçait le réseau dense des serveurs du techno-colonel à la limite de la surchauffe. Ses schèmes mentales avaient évolués dans le sens de la congruence, de l'altruisme absolu. Il savait que le Dieu-Machine était le Salut du monde, la seule et unique solution face à la vanité de l'Humain.
Même sa voix, stridulation électronique mystérieuses des réseaux cybernétiques, avaient mué vers quelque chose de bien plus grave, de beaucoup plus mystique. Il sentait le Dieu-Machine observer, pour la première fois depuis longtemps, le Monde réel.
- Tout va bien, monseigneur ? S'enquit Gregor.
Il restait vissé au fauteuil. Le seul sentiment qui l'accompagnait était la plénitude, une plénitude contenue qui habitait son visage et son corps tout entier. Il ne bougeait pas d'un millimètre, le regard ouvert. Aedan laissa s'écouler de longues secondes, avant que les fiches qui le liaient aux serveurs ne se détachent, et qu'il se relève dans une attitude altière, emplie de noblesse.
- Faites préparer les techno-moines à mon ultime mécanisation, colonel.
Il le fixa comme jamais il n'aurait cru pouvoir fixer un cyborg. Comme un homme évolué,accompli, mûr, qui le servait dans toute sa dévotion.
- Nous avons une civilisation à sauver, colonel Mac Mordan.
Commentaires
- CrazyMarty
09/04/2011 à 11:11:22
Je suis rassuré alors ... J'ai une grosse panne d'inspi sur ce chapitre-là, alors vos commentaires me font chaud au coeur.
- ElBloobs
09/04/2011 à 10:32:00
Magnifique, tout simplement, je pense que Hell a aussi bien résumé le sentiment de tous
- Pseudo supprimé
08/04/2011 à 23:33:09
OMFG.