Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Quand le passé nous rattrape.


Par : Impirel
Genre : Horreur, Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Prologue


Publié le 08/05/2012 à 21:26:38 par Impirel

Il y a un an qu'elle est morte. Peut-être plus, peut-être moins, je l'ignore. Chaque fois que je ferme les yeux, je refais ce rêve où je la vois, me souriant, m'appelant pour venir la retrouver. Le réveil en est d'autant plus brutal lorsque je me rends compte qu'elle est belle et bien morte.

Pourtant, même si je n'arrive pas à me détacher de ses regards, de ses petits sourires, de ses gestes qui m'ont un jour parus si gracieux, à vrai dire je ne sais même plus si ça me fait encore de l'effet.
Peut-être l'ai-je un jour aimée, j'aimerai pouvoir le dire.

Je regarde autour de moi, rien n'a changé. Les structures sont toujours aussi vides, le temps semble s'être arrêté. Et ça autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Seule la crasse de la rancœur et de la lassitude stagnent à présent. Depuis combien de temps ne suis-je pas sorti ? Après tout, la lumière s'est éteinte, le voile de la nuit m'entoure désormais.

Les photos que je possède d'elle paraissent ternes à présent. Je ne distingue plus cette différence entre la photographie et moi. La couleur de ses yeux ni de ses cheveux, la forme de ses seins et de ses hanches qui faisaient autrefois sa différence, me semblent loin. J'aurais pu jeter cette photo d'un geste désinvolte si je n'avais pas su ce qu'elle avait représentée pour moi. Un fragment du passé sans doute, en fait, je ne fais plus la différence sur tout.

On a frappé à la porte. Il y avait un petit homme qui attendait sur le seuil. Je ne mis pas longtemps à comprendre le dégoût que je lui inspirais. Son regard grave, sa mine renfrognée se posait de haut en bas sur moi. "Tenez" grommela t-il, avant de repartir sans même ajouter un regard.

Si le colis semblait sortir de nulle part, l'écriture elle, ne m'était pas étrangère. C'est idiot, qui pourrait avoir conscience de mon existence ? Si moi-même je ne me souvenais pas de mon passé, j'aurais été incapable de me souvenir de ma propre personne. Je n'ai trouvé à l'intérieur qu'une photographie :

"Tu m'avais promis de revenir, et j'y crois encore. Pourtant à chaque aube je regarde en direction de l'horizon, et je t'attends. Mais tu ne viens pas. Notre lieu "sacré" semble bien terne sans toi, bientôt sans nous..."

Horrifié, j'ai jeté la photographie par terre. La photographie la montrait, souriante. Les couleurs étaient si vives, tellement vives, qu'elle aurait pu prendre vie sous mes yeux ébahis. C'était comme une foule de sentiments qui se déversaient d'un coup en moi.

Était-elle bien morte ? L'avais-je abandonnée ? Ironique destin pour un amnésique que de comprendre son propre passé.


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