Note de la fic :
La Cabale Pourpre
Par : Tacitus42
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 1 : L'Homme-Armada
Publié le 30/04/2012 à 11:01:06 par Tacitus42
Chapitre un
L'Homme Armada
Rien ne se perd, rien ne se crée... Et pourtant, on aurait pu en douter en voyant cette sombre silhouette crever le tissu spatial du côté de Rigel Kentaurus. A l'abri de tout regard (peut-être d'oculus dei lui-même).
Une nouvelle sphère venait d'apparaître dans l'orangée et timide lumière de Proxima Centauri qui en découpait une face tandis que les ténèbres insondables de l'univers engloutissait le reste. A peine la signature d'une présence minérale quelconque si elle ne s'était mise en branle quelques fractions de secondes après son "avènement"...
Et d'un ton solennel bien que robotique, la machine annonça de quelques mots en son sein une kyrielle de procédures : "Paramétrage des recherches"
"Acquisition en cours..."
"..."
"..."
"... Acquisition!"
"Corrections de trajectoire amorcées ; calcul des coordonnées d'impact ; d'autres directives?"
Seul répondit le froid silence d'une nuit éternelle.
"Bien monsieur : impact prévu dans 00.15'33""
Et le satellite désormais mu par les seules forces universelles s'en alla doucement intercepter la trajectoire d'un astre noir à y venir.
"0.0003 G, 01'21" de chute à l'attraction."
"Dois-je aviser d'une procédure d'attérissage?"
Mais là encore, aucun son que la machine aurait pu entendre ne fut émis ce qu'elle interpréta logiquement comme l'occurrence primordiale en informatique (le "non" que symbolise tout zéro avant de l'intégrer dans un encodage plus complexe).
"A vos ordres!"
Le trajet ne dura pas bien longtemps (comme prévu du reste).
"Amorce de chute dans 3..."
"2..."
"1..."
"Attraction!"
Dans l'obscurité la plus profonde, la trajectoire hyperbolique se fit de plus en plus précise, s'inclinant sans cesse, elle qui semblait dans un premier temps éviter à jamais la surface terrestre avant de s'infléchir au dessus d'un quelconque méridien mais toujours le long de l'équateur de cette lune perdue dans le fin fond de la galaxie.
La chute devait nécessairement être un compromis entre longueur et vitesse de telle manière qu'idéalement, "l'homme" puisse atterrir "en marchant" (sans angle d'incidence donc). Le faible poids de l'embarcation était à cet effet, un atout précieux. Et afin de s'appuyer sur ce fait, elle ne tarda d'ailleurs pas à se scinder en deux, larguant son unique passager une fois le seuil d'attraction dépassé (et la certitude qu'il ne risquait plus de simplement frôler la surface).
Le lieu d'atterrissage était, à cet effet, une sorte de promontoire de terre : inconnu jusqu'à l'arrivée dans le système, mais immédiatement détecté par les senseurs de la nef quelque part sur la lune parmi tant d'autres sites, puis choisi en fonction de l'adéquation que devait avoir l'angle d'incidence et celui de la pente.
"Stratosphère dépassée".
Si des yeux l'avaient pu, on aurait vu alors se désolidariser d'un habitacle métallique, un simple humain d'apparence. A se demander presque quel rôle pourrait bien jouer un être si faible et si pathétique dans ce qui se voulait pourtant, une entreprise impossible même pour un titan.
Un homme donc, qui plus est, un soldat.
Car la marque pourpre dont était frappé son manteau, au vent, battant (à la manière d'une banière) n'aurait laissé aucun doute (pour un humain) sur la nature de l'annonce : le combattant et la guerre...
Et avec elle, la promesse de mort (à défaut de promettre victoire ou défaite, que ce fut celle de ses futurs adversaires ou plus probablement la sienne). En somme, il était là pour tuer ou être tué, pour vaincre ou mourir.
Par ailleurs, les galons sur sa manche droite (juste au dessous du niveau de l'épaule) disaient "major" alors que ceux du module principal (non vital) - eux - indiquaient l'enseigne de vaisseau (tandis qu'une inscription à la main sur une plaque en matériaux polymères appelaient l'engin simplement "Pandora").
Des deux, l'humain semblait se soumettre le plus volontiers (un peut trop même) aux lois de la gravitation (tout inerte qu'il était), les bras déployés, en croix, presqu'un cadavre à l'abandon dans les airs, peut-être même rien que cela (si l'on partait du principe qu'il était plus que probable qu'il n'aie pas survécu au trajet). La descente était lente, comme au ralenti.
Et les pans virevoltants de son long manteau le faisaient ressembler à un ange déchu fondant sur le monde depuis des cieux embrasés.
La nef avait, elle, déployé ses parachutes pour ne pas atterrir trop tôt et trop loin plus que pour freiner une accélération presque inexistante sur des distances si ridicules alors que l'homme pourtant, continuait son plongeon inexorable sans se soucier du sol se rapprochant dangereusement (parce que lui, pouvait avoir besoin d'une sécurité ne fusse que parce qu'il n'avait ni blindage, ni pièces de rechanges)...
"Impact dans 10..." (Calculé par rapport à l'être qui toucherait le sol en premier).
Les coussins d'amorties furent sortis aussi sec : quelques secondes avaient suffi. La voix de la machine était à présent diffusée sur deux canaux séparés (l'une décomptant le rebours, tandis que l'autre tentait d'établir le contact avec son officier supérieur)...
"5..."
"Major?"
"4"
"..."
"Commandant?!!!"
"2"
"Monsi..."
"Impact!"
"Demande confirmation statut unité Invictus!"
Dans une descente nonchalante jusqu'au site, Pandora eu loisir d'apprécier la détente féline du major à la réception, lequel, une main sur la garde d'une vieille épée se relevait à présent lentement comme un bras de grue se déploie.
Une voix glaciale, pour trop improbable en ce lieux (mais au combien humaine) se fit alors entendre : "Tous systèmes opérationnels : notifiez Gretchencko du lancement de la contre-offensive à dater de maintenant!"
- "Bien monsieur..."
Et l'homme d'ajouter à mi-voix : "Ces bâtards apprendrons bientôt ce qu'humain veut dire..." "Et ce qu'il en coûte de nous défier avec force lâcheté!"
L'Homme Armada
Rien ne se perd, rien ne se crée... Et pourtant, on aurait pu en douter en voyant cette sombre silhouette crever le tissu spatial du côté de Rigel Kentaurus. A l'abri de tout regard (peut-être d'oculus dei lui-même).
Une nouvelle sphère venait d'apparaître dans l'orangée et timide lumière de Proxima Centauri qui en découpait une face tandis que les ténèbres insondables de l'univers engloutissait le reste. A peine la signature d'une présence minérale quelconque si elle ne s'était mise en branle quelques fractions de secondes après son "avènement"...
Et d'un ton solennel bien que robotique, la machine annonça de quelques mots en son sein une kyrielle de procédures : "Paramétrage des recherches"
"Acquisition en cours..."
"..."
"..."
"... Acquisition!"
"Corrections de trajectoire amorcées ; calcul des coordonnées d'impact ; d'autres directives?"
Seul répondit le froid silence d'une nuit éternelle.
"Bien monsieur : impact prévu dans 00.15'33""
Et le satellite désormais mu par les seules forces universelles s'en alla doucement intercepter la trajectoire d'un astre noir à y venir.
"0.0003 G, 01'21" de chute à l'attraction."
"Dois-je aviser d'une procédure d'attérissage?"
Mais là encore, aucun son que la machine aurait pu entendre ne fut émis ce qu'elle interpréta logiquement comme l'occurrence primordiale en informatique (le "non" que symbolise tout zéro avant de l'intégrer dans un encodage plus complexe).
"A vos ordres!"
Le trajet ne dura pas bien longtemps (comme prévu du reste).
"Amorce de chute dans 3..."
"2..."
"1..."
"Attraction!"
Dans l'obscurité la plus profonde, la trajectoire hyperbolique se fit de plus en plus précise, s'inclinant sans cesse, elle qui semblait dans un premier temps éviter à jamais la surface terrestre avant de s'infléchir au dessus d'un quelconque méridien mais toujours le long de l'équateur de cette lune perdue dans le fin fond de la galaxie.
La chute devait nécessairement être un compromis entre longueur et vitesse de telle manière qu'idéalement, "l'homme" puisse atterrir "en marchant" (sans angle d'incidence donc). Le faible poids de l'embarcation était à cet effet, un atout précieux. Et afin de s'appuyer sur ce fait, elle ne tarda d'ailleurs pas à se scinder en deux, larguant son unique passager une fois le seuil d'attraction dépassé (et la certitude qu'il ne risquait plus de simplement frôler la surface).
Le lieu d'atterrissage était, à cet effet, une sorte de promontoire de terre : inconnu jusqu'à l'arrivée dans le système, mais immédiatement détecté par les senseurs de la nef quelque part sur la lune parmi tant d'autres sites, puis choisi en fonction de l'adéquation que devait avoir l'angle d'incidence et celui de la pente.
"Stratosphère dépassée".
Si des yeux l'avaient pu, on aurait vu alors se désolidariser d'un habitacle métallique, un simple humain d'apparence. A se demander presque quel rôle pourrait bien jouer un être si faible et si pathétique dans ce qui se voulait pourtant, une entreprise impossible même pour un titan.
Un homme donc, qui plus est, un soldat.
Car la marque pourpre dont était frappé son manteau, au vent, battant (à la manière d'une banière) n'aurait laissé aucun doute (pour un humain) sur la nature de l'annonce : le combattant et la guerre...
Et avec elle, la promesse de mort (à défaut de promettre victoire ou défaite, que ce fut celle de ses futurs adversaires ou plus probablement la sienne). En somme, il était là pour tuer ou être tué, pour vaincre ou mourir.
Par ailleurs, les galons sur sa manche droite (juste au dessous du niveau de l'épaule) disaient "major" alors que ceux du module principal (non vital) - eux - indiquaient l'enseigne de vaisseau (tandis qu'une inscription à la main sur une plaque en matériaux polymères appelaient l'engin simplement "Pandora").
Des deux, l'humain semblait se soumettre le plus volontiers (un peut trop même) aux lois de la gravitation (tout inerte qu'il était), les bras déployés, en croix, presqu'un cadavre à l'abandon dans les airs, peut-être même rien que cela (si l'on partait du principe qu'il était plus que probable qu'il n'aie pas survécu au trajet). La descente était lente, comme au ralenti.
Et les pans virevoltants de son long manteau le faisaient ressembler à un ange déchu fondant sur le monde depuis des cieux embrasés.
La nef avait, elle, déployé ses parachutes pour ne pas atterrir trop tôt et trop loin plus que pour freiner une accélération presque inexistante sur des distances si ridicules alors que l'homme pourtant, continuait son plongeon inexorable sans se soucier du sol se rapprochant dangereusement (parce que lui, pouvait avoir besoin d'une sécurité ne fusse que parce qu'il n'avait ni blindage, ni pièces de rechanges)...
"Impact dans 10..." (Calculé par rapport à l'être qui toucherait le sol en premier).
Les coussins d'amorties furent sortis aussi sec : quelques secondes avaient suffi. La voix de la machine était à présent diffusée sur deux canaux séparés (l'une décomptant le rebours, tandis que l'autre tentait d'établir le contact avec son officier supérieur)...
"5..."
"Major?"
"4"
"..."
"Commandant?!!!"
"2"
"Monsi..."
"Impact!"
"Demande confirmation statut unité Invictus!"
Dans une descente nonchalante jusqu'au site, Pandora eu loisir d'apprécier la détente féline du major à la réception, lequel, une main sur la garde d'une vieille épée se relevait à présent lentement comme un bras de grue se déploie.
Une voix glaciale, pour trop improbable en ce lieux (mais au combien humaine) se fit alors entendre : "Tous systèmes opérationnels : notifiez Gretchencko du lancement de la contre-offensive à dater de maintenant!"
- "Bien monsieur..."
Et l'homme d'ajouter à mi-voix : "Ces bâtards apprendrons bientôt ce qu'humain veut dire..." "Et ce qu'il en coûte de nous défier avec force lâcheté!"
Commentaires
- Droran
30/04/2012 à 12:48:54
Compris. Je compte suivre dans ce cas.
- Tacitus42
30/04/2012 à 11:52:52
C'est une suite indépendante c'est une anecdote à part!
- Droran
30/04/2012 à 11:12:03
Très interessant, même excellent
Par contre je n'ai toujours pas fini de lire les précédents textes, et celui-ci a l'air d'être une suite.