Note de la fic : Non notée

La Marque Du Lion Ecarlate


Par : Tacitus42
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : MSBPO


Publié le 24/02/2012 à 21:47:09 par Tacitus42

Livre 114.


I. Mémoires d’un flémard.


1. My skull box, Pandora’s one ?


Il a fallu à peine plus d’une semaine (une semaine et trois jours pour être exact) à Pandora pour écrire mes trois précédentes chroniques (qui font tout de même pratiquement six cents pages en tout) : il faut dire que l’androïde copiste ne faisait que ça.
Elle m’a même assuré qu’elle aurait résolument mis moins de temps si elle ne devait constamment retraduire mon langage vieillot (ou repasser mes estimations des distances façon système métrique).

Pour le reste, toujours pas d’Héraclès en vue et comme on dit : pas de nouvelle, bonne nouvelle !

Mais je dois prendre des mesures de circonstance : cet exécuteur m’a mouillé dans une affaire dont je ne discerne pas encore l’ampleur. Aussi dois-je prendre quelques précautions.
Je me suis donc injecté des nano-puces par intraveineuse (façon Furius ou Tobiack) : les choses sont devenues sérieuse depuis l’apparition du frère du novice exécuteur et il ne faudrait pas que je meurs en cours de route sans qu’au moins Pandora ne soit au courant.
Mon P.C. est le seul à qui je puisse réellement me fier (pour finir le travail ou en l’occurrence pour me venger si besoin était).

Les nano-robots sont sensé remonter jusqu’au cerveau et y rester pour retransmettre son activité à mon ordinateur personnel (lequel traduit automatiquement tous les rythmes de l’encéphale en données intelligibles).
Paraît que ces petits bidules sont capables de décrire continuellement la carte du flux que ce soit depuis l’hippocampe jusqu’au bulbe rachidien (pour attester de l’efficacité de mes tirs réflexes à la winchester si besoin est).

J’ai encore le droit de formuler la teneur de tout ce qui va suivre, mais je dois avouer que la majeure partie de l’ouvrage sera désormais de mon P.C.

Nous n’utilisons la première personne du singulier que parce que ces chroniques sont entièrement issues de mes pensées.

Nota bene : Pandora a déjà écrit les siennes depuis longtemps paraît-il (et si elle ne les imprime pas c’est tout bêtement par paresse : mais les siennes débutaient déjà avec moi).

Qui plus est cette mesure nous permet de relater les choses telles que je les perçois, telles que je les ressens.
J’ai à cet effet abandonné l’utilisation du copiste…
A dater de ce jour l’imprimante fera son office à sa place pour pouvoir justement imprimer les évènements tels qu’ils se déroulent en temps réels.

Je dois avouer que ça me navre un peu : l’imprimante retranscrira certes mon écriture, mais jamais qu’une pâle photocopie là où le travail de l’androïde se rapprochait plus de quelque chose d’artistique…

Mais on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre (selon Dana : j’ai beau étudier avec elle les us et coutumes de mes aïeux, il est des expressions qui me laissent perplexes).

Pour autant, Pandora n’a pas que ça à fiche…
Je suppute qu’il lui faudra différer parfois la tâche même si elle a prouvé qu’elle était capable d’en exécuter bien plus de sept en même temps.

Je ne préfère pas trop la forcer étant donné qu’elle est en convalescence depuis la fin de sa dernière fonction « officielle ».

Je ne voudrais pas qu’elle se fasse du mal pour ma pomme.

Nota bene : « j’ai toujours eu bon fond » assure-t-elle.

Bin, c’est surtout que j’ai encore besoin d’elle (rapport à la rédaction de cette sorte de biographie).

- « Enfoiré » me dit-elle…

Qui ça, moi ?!

Certes, certes !

(Et pour ce que j’en ai à battre).

Je suis encore son supérieur hiérarchique direct après tout…
Quoique « non » en fait : elle était enseigne et moi je ne suis plus que sergent-major.

M’enfin, elle n’est plus en service de toute façon…

Et pour en revenir à nos moutons, il y aura nécessairement des périodes de blancs ou plutôt des légers différés : je ne pourrai donc pas totalement abandonner les conjugaisons usitées pour dépeindre le passé (mais un passé proche en l’occurrence).

Si vous voulez tout savoir, Pandora n’habite pas à proprement parler chez-moi.
Elle y a une antenne : un vieux P.C. datant de Mathusalem (ou presque), mais la vraie unité s’est bien planquée à l’abri quelque part (je ne sais où : pas dans les égouts en tout cas rapport à sa taille qui ne passe pas la moindre bouche).

Elle a même eu sa carte d’identité avant moi (étant donné qu’elle a acquis le statut d’entité indépendante comme elle s’en vente souvent : c’est vrai qu’en dehors de la Pythie, les ordinateurs sont plutôt chiant à côtoyer et mous du bulbe à proprement parler).

Contrairement à certaines gens (dont je me revendique), Pandora ne s’est pas faite prier, elle, pour obtenir son ID card.
C’est une raison parmi tant d’autres pour laquelle je ne veux pas qu’elle crèche directement chez-moi : à cause de son identité, je risque des emmerdes directes…
Enfin, c’est surtout qu’elle ne passe pas la porte je dois dire (et que mon appart n’est pas assez grand non plus de toute façon).

Jusqu’ici j’étais perpétuellement en contact avec elle par le biais de mon unité portable ou de mon P.C.
Et je ne suis pas très rassuré à l’idée de la laisser vagabonder dans mon esprit, mais c’est la seule solution que j’ai trouvée pour en conserver l’entièreté.

Nota bene : Pandora me fait savoir qu’elle apprécie la confiance que je lui porte.

Tu parles : c’est juste que je n’ai pas le choix.

C’est ça ou risquer de crever loin des regards avec une affaire suffisamment glauque sur les bras pour que quelqu’un se charge un jour ou l’autre de la mener à terme (si je devais faillir)…
Et puis surtout, j’ai promis à ma femme : si je meurs, j’espère bien que Pandora mènera à bien ma dernière tâche en mémoire de ma défunte épouse.

Parce que je prends des risques inutiles, je vais à l’encontre de dangers qu’elle n’aurait peut-être pas cautionné (quand bien même le bien être de quelques gens en dépendrait : ce qui reste à prouver).

Pour le reste je sais déjà que l’usage des nano-robots est sans risque : ils sont biodégradables comme j’ai déjà du le dire (ils se dissolvent dans le sang au bout d’un mois).

Ils sont généralement utilisés en médecine pour le diagnostic précoce et efficace de maladies mentales (chez les enfants en bas âges notamment)…
Mais plus généralement, ils servent aussi à nettoyer les tissus morts ou infectés en cas de blessures notamment.
Ils peuvent aussi accessoirement accélérer la reconstruction tissulaire (voir médullaire en ce qui concerne les fractures).

Bref, ils servent à un tas de trucs franchement utiles en temps normal (y a que nous qui nous en servons pour des choses résolument « sans importance »)…

Conformément à ma requête, Pandora piratera de temps à autre un androïde médical qui, bien qu’il ne sortira jamais de son hôpital (ni même de son département) rencontrera fatalement notre copiste (qui ne servira pratiquement plus que de passeur désormais) au détour d’un couloir.

C’est ça ou trouver une bonne raison pour m’en faire prescrire…

J’aurais bien une bonne raison mais comme je l’ai déjà mentionné dans mon précédent livret, je n’ai qu’une envie somme toute modérée de consulter un toubib (pour un bon ou un mauvais motif).



Pour le reste, Héraclès m’avait fait trempé dans cet histoire d’une manière ou d’une autre et si je ne voulais pas mourir con (façon Gretchencko ou Black Jack, c’est selon), il fallait que je prenne les devants (en attendant qu’il me re-contacte).


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