Je restai bouche-bée face aux paroles du médecin. Je n'en croyais pas mes oreilles. Il venait de dire que j'étais la fille de cet homme. Cet homme qui m'est totalement inconnu.

Je ne pouvais être amnésique. Tout ceci ne devait être qu'un rêve. Je voulais me remettre à pleurer mais mes yeux étaient complètement désechés. Je fis alors un soupir de tristesse.

L'homme, qui était sois-disant mon père, fixa le médecin, se retourna vers moi et m'observa. Ses yeux s'emplirent de larmes. Il mis sa main sur sa bouche et murmura un "Tout ceci est ma faute, je suis tellement désolé Laura. Ma fille, mon bébé. Tu es tout ce qu'il me reste."
Ses larmes se mirent à couler et il sortit de la chambre en s'excusant. Je me senti mal pour cette homme. Sa tristesse était survenue à cause de moi, même si je ne comprenais absolument pas ce qu'il se passait.

Une infirmière s'approcha de moi avec une chaise roulante. Ils débranchèrent tous les câbles qui étaient connectés à moi et il me mirent sur la chaise roulante.

Il m'expliqua que c'était normal que je ne puisse pas faire de grand mouvement car j'avais été dans un coma pendant plusieurs années. 3 années plus précisément. A la suite d'un accident.
J'appris aussi que je perdis la parole à l'âge de 6 ans, après un évènement traumatisant. Mais personne ne su jamais lequel.

Les infirmières m'emmenèrent dans la salle de bain pour me faire un brin de toilette. Elles me mirent devant le miroir et là... Ce fut le choc.
Je n'étais plus la même. Ou plutôt, mon corps n'était plus pareil. Mes cheveux, mon visage, tout était différent du vrai moi. Ou plutôt... De ce que je pensais être le vrai moi...

Je tombai au sol. C'était un poids trop lourd a porter. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer ? J'aurai vécu 17 ans de ma vie en temps que Nora, et tout ça n'aurait été qu'un... long rêve ?
Ma mère, mon père, ma soeur, tout ceci n'aurai été que mensonge ? Et si.... Le monde était différent ? Que la Terre ne serait pas du tout comme je la voyais avant ?

Je fis comprendre, en tendant difficilement mon doigt en direction de la fenêtre, aux infirmières, que je voulais voir dehors.
Une des deux me poussa vers la fenêtre et l'ouvrit. Il faisait bon, chaud même. J'appris plus tard que nous étions en été. J'observai la ville et.... Malgré le fait que je ne reconnaissais pas l'endroit, la Terre ne me semblait pas différente.
Je repensai à ma famille... Je voulais les voir...