Note de la fic : Non notée
Publié le 13/10/2011 à 21:55:23 par Zéro
Des coups de feu tirés du haut d'un immeuble de béton.
Un homme sauta sur le côté et évita de justesse de se retrouver avec une balle en plein cœur. Il préféra se cacher derrière un bidon métallique bleu foncé. Une rafale de mitraillette ébranla le silence nouveau qui s'était installé quelques secondes. L'homme s'épongea le front d'un revers de manche. Dans quoi s'était-il embarqué ? Ce n'était pas possible de tomber dans un piège si grossier. Si il le retrouvait, il le tuerait, puis le referais vivre pour pouvoir mieux l'étriper ensuite... Il lui avait pourtant dit qu'il ne fallait pas y aller, mais bien sûr, on ne l'écoutait jamais...
Un tir de bazooka. L'homme roula vers l'avant avant de se remettre à courir dans ce décor lugubre. Juste à temps. Le bidon derrière lequel il était caché explosa. Ses pieds s'abattaient à toute vitesse sur le sol gelé. Il devait fuir de ce lieu le plus vite possible, malgré la balle qui s'était fichée dans sa jambe... Il devait fuir, même si il devait abandonner tout le monde... Recto, Ghost... C'était trop tard pour eux. Ils ne pourraient jamais tous s'en sortir.
Soudain, il y eu un grand coup de feu. Le temps se figea pour l'homme. Le monde tourna au noir et blanc. Un voile noir tomba devant ses yeux.
Cet homme, c'est moi. Kévin Kazack, tout juste vingt-trois ans.
Visiblement, je suis mort. C'est dommage.
Mais pour que vous compreniez mieux comment j'en suis arrivé là. Comment j'ai finis ma vie bêtement en agonisant sur le sol froid d'un port désert, il faut revenir six ans avant. Il y a six ans. Le jour où toute ma vie a basculé à cause de lui...
Port-aux-pinces était une station estivale formidable. Un lieu idéal pour se ressourcer quand on était hippie. Pour voler les touristes quand on était pick-pocket. Pour se débarrasser de l'argent qu'on avait en trop quand on était touriste. Bref, la destination idéale.
Mais il ne faut pas oublier que des gens vivaient là toute l'année. C'était le cas pour moi. Ce jour-là, je roulais en skate-board dans une rue sombre de la basse ville. Je n'aimais pas trop passer par ici en fait, pleins de voyous. Mais c'était la seule solution pour me rendre à la Cassociation. Une sorte d'organisme étrange créer par un psychologue fou pour regrouper les cas dits extrêmes.
J'en faisait partie. Mais alors, je ne sais absolument pas pourquoi. Tout avait commencé à l'âge de quinze ans quand on a détecté chez moi un QI de 400. Oui, normalement c'est impossible et même totalement invraisemblable. J'aurais très bien pu vivre ma vie avec ce QI hallucinant si seulement j'avais eu des amis moins bêtes à l'époque.
En fait, j'étais très populaire. Mais ça c'était avant. Visiblement, le fait que j'ai 400 de QI me rendait moins cool. Allez savoir pourquoi. Du coup, du jour au lendemain, je me suis retrouvé seul. C'est alors que ma nature dépressive pris le dessus. Après avoir tenté de me suicider en mangeant du pâté de campagne périmé depuis deux ans, j'ai été envoyé chez le docteur Network. Seul psychologue restant de la ville. Enfin... psychologue était un bien grand mot, je ne suis toujours pas sûr qu'il avait un quelconque diplôme.
Enfin bref, ce débile qui osait pratiquer la psychologie, au lieu de me donner, comme bon nombre de médecins français, des antidépresseurs m'a demandé de venir chaque soir après sept heure dans un local à l'autre bout de la ville où il réunit un « cercle de soutien de personnes à problèmes mentaux », aussi appelée par ses soins : Cassociation.
Je ne sais pas si j'en faisais partie au titre de mon QI ou de ma dépression, mais j'en faisais partie, un point c'est tout. Cela faisait donc depuis deux ans que je devais me rendre à ces réunions débiles chaque soir, où rien ne se passait.
A ce moment-là, je me rendais donc à une réunion tout ce qu'il y a de plus banale. Normalement, rien n'allait se passer. Enfin ça, c'est ce que je croyais.
En entrant dans les locaux, je vis le même paysage que celui de la veille. Ainsi que celui d'avant-hier. Ainsi que celui d'avant-avant-hier. Et cetera, et cetera. Le temps semblait figer dans ce lieu. Les autres membres étaient toujours là, dans la même position que les autres jours.
Il y avait deux autres membres. Un se trouvait toujours au fond de la pièce, sur un fauteuil noir. Il était vêtu de cette même couleur. Ses cheveux aussi. Et sa peau était blanche. Un vrai vampire dont les cheveux empêchaient de voir ses yeux. On ne pouvait donc jamais savoir ce qu'il regardait, ni ce qu'il pensait. Il s'agissait de Timothy Kasparov. Un timide compulsif que personne n'avait jamais entendu parler. Enfin... tout le monde...
Assis face à l'ordinateur, en train de pirater le site de la banque de France, se trouvait Cassandre Hingrid, la seule fille de l'association. Elle était vraiment très proche de Timothy. Elle se vantait même de pouvoir le comprendre et d'avoir déjà entendu le son de sa voix. Ça me rendait un peu jaloux cette complicité quand même. Il faut dire que Cassandra était vraiment belle pour une geek, ou pour une fille super sociale aussi. Mais je n'osais pas le lui avouer à l'époque. Cela faisait donc depuis deux ans que je restait planté devant elle sans pouvoir lui avouer mon amour.
Enfin, dans le bureau d'à-côté se trouvait sûrement le professeur Network, on pouvait l'entendre jouer au bilboquet en faisant croire qu'il travaillait à des cas de pathologies affectives chez les limaces d'Amazonie.
Tout était tout à fait normal en fin de compte.
Timothy était toujours aussi silencieux. Cassandra était toujours aussi no-life. Le professeur Network était toujours aussi inutile. J'étais toujours aussi interrogatif sur le fait que je soit avec eux.
Je m'installa dans un coin de la pièce et sortit mes maths pour le lendemain. Tant qu'à être ici à ne rien faire, autant s'occuper. Les minutes passèrent peu à peu. J'avais fini mes maths depuis longtemps. Je regardais maintenant la plafond en essayant de savoir quelles longueurs d'ondes composaient ce gris très moche qui s'était formé après des années de poussières.
C'est à ce moment là que j'entendis quelqu'un sonner à la porte. Cette sonnerie me tira de ma torpeur et je me redressa alors. Qui pouvait bien sonner ici ? Personne ne venait jamais ici, il fallait être complètement fou pour oser. Au sens propre bien entendu.
Je regardais vite fait les deux autres. Ils n'avaient pas l'air d'avoir remarqué le bruit. Timothy regardait maintenant par la fenêtre et on pouvait lire une certaine nostalgie dans son regard caché par ses cheveux. De toutes façons il abordait toujours un regard nostalgique, j'avais peu de chance de me tromper.
Cassandra quant à elle avait toujours les yeux rivés sur l'écran de l'ordinateur. Visiblement elle avait terminé de pirater le site de la banque de France et s'attaquait maintenant au site de fans des pot-it roses. C'était dans un autre style, mais sûrement tout aussi important.
Étais-je vraiment le seul à me poser des questions sur celui ou celle qui venait de sonner ?
Oui. Je crois bien.
Mais ma curiosité fut rapidement satisfaite quand la porte de la pièce s'ouvrit violemment. Dans l'encadrement je ne vis tout d'abord qu'un petit homme chauve avec une blouse censé faire scientifique. Le Docteur Network bien sûr. Il prit la parole de sa voix aiguë au possible :
« Je vous présentes le nouveau membre de notre association... »
Je reporta mon attention derrière lui. Dans l'ombre du couloir on pouvait discerner effectivement une silhouette. Un nouveau membre ? Comment allait-il être ? Quel genre de personne allait-on encore enfermer comme lui ici ?
« Il s'agit de.... »
Le docteur Network ménagea un peu le suspens, même si tout le monde s'en fichait éperdument de son nom.
« Aldéric Capone. »
J'ignorais encore à ce moment là que cet homme allait changer toute ma vie.
Un homme sauta sur le côté et évita de justesse de se retrouver avec une balle en plein cœur. Il préféra se cacher derrière un bidon métallique bleu foncé. Une rafale de mitraillette ébranla le silence nouveau qui s'était installé quelques secondes. L'homme s'épongea le front d'un revers de manche. Dans quoi s'était-il embarqué ? Ce n'était pas possible de tomber dans un piège si grossier. Si il le retrouvait, il le tuerait, puis le referais vivre pour pouvoir mieux l'étriper ensuite... Il lui avait pourtant dit qu'il ne fallait pas y aller, mais bien sûr, on ne l'écoutait jamais...
Un tir de bazooka. L'homme roula vers l'avant avant de se remettre à courir dans ce décor lugubre. Juste à temps. Le bidon derrière lequel il était caché explosa. Ses pieds s'abattaient à toute vitesse sur le sol gelé. Il devait fuir de ce lieu le plus vite possible, malgré la balle qui s'était fichée dans sa jambe... Il devait fuir, même si il devait abandonner tout le monde... Recto, Ghost... C'était trop tard pour eux. Ils ne pourraient jamais tous s'en sortir.
Soudain, il y eu un grand coup de feu. Le temps se figea pour l'homme. Le monde tourna au noir et blanc. Un voile noir tomba devant ses yeux.
Cet homme, c'est moi. Kévin Kazack, tout juste vingt-trois ans.
Visiblement, je suis mort. C'est dommage.
Mais pour que vous compreniez mieux comment j'en suis arrivé là. Comment j'ai finis ma vie bêtement en agonisant sur le sol froid d'un port désert, il faut revenir six ans avant. Il y a six ans. Le jour où toute ma vie a basculé à cause de lui...
Port-aux-pinces était une station estivale formidable. Un lieu idéal pour se ressourcer quand on était hippie. Pour voler les touristes quand on était pick-pocket. Pour se débarrasser de l'argent qu'on avait en trop quand on était touriste. Bref, la destination idéale.
Mais il ne faut pas oublier que des gens vivaient là toute l'année. C'était le cas pour moi. Ce jour-là, je roulais en skate-board dans une rue sombre de la basse ville. Je n'aimais pas trop passer par ici en fait, pleins de voyous. Mais c'était la seule solution pour me rendre à la Cassociation. Une sorte d'organisme étrange créer par un psychologue fou pour regrouper les cas dits extrêmes.
J'en faisait partie. Mais alors, je ne sais absolument pas pourquoi. Tout avait commencé à l'âge de quinze ans quand on a détecté chez moi un QI de 400. Oui, normalement c'est impossible et même totalement invraisemblable. J'aurais très bien pu vivre ma vie avec ce QI hallucinant si seulement j'avais eu des amis moins bêtes à l'époque.
En fait, j'étais très populaire. Mais ça c'était avant. Visiblement, le fait que j'ai 400 de QI me rendait moins cool. Allez savoir pourquoi. Du coup, du jour au lendemain, je me suis retrouvé seul. C'est alors que ma nature dépressive pris le dessus. Après avoir tenté de me suicider en mangeant du pâté de campagne périmé depuis deux ans, j'ai été envoyé chez le docteur Network. Seul psychologue restant de la ville. Enfin... psychologue était un bien grand mot, je ne suis toujours pas sûr qu'il avait un quelconque diplôme.
Enfin bref, ce débile qui osait pratiquer la psychologie, au lieu de me donner, comme bon nombre de médecins français, des antidépresseurs m'a demandé de venir chaque soir après sept heure dans un local à l'autre bout de la ville où il réunit un « cercle de soutien de personnes à problèmes mentaux », aussi appelée par ses soins : Cassociation.
Je ne sais pas si j'en faisais partie au titre de mon QI ou de ma dépression, mais j'en faisais partie, un point c'est tout. Cela faisait donc depuis deux ans que je devais me rendre à ces réunions débiles chaque soir, où rien ne se passait.
A ce moment-là, je me rendais donc à une réunion tout ce qu'il y a de plus banale. Normalement, rien n'allait se passer. Enfin ça, c'est ce que je croyais.
En entrant dans les locaux, je vis le même paysage que celui de la veille. Ainsi que celui d'avant-hier. Ainsi que celui d'avant-avant-hier. Et cetera, et cetera. Le temps semblait figer dans ce lieu. Les autres membres étaient toujours là, dans la même position que les autres jours.
Il y avait deux autres membres. Un se trouvait toujours au fond de la pièce, sur un fauteuil noir. Il était vêtu de cette même couleur. Ses cheveux aussi. Et sa peau était blanche. Un vrai vampire dont les cheveux empêchaient de voir ses yeux. On ne pouvait donc jamais savoir ce qu'il regardait, ni ce qu'il pensait. Il s'agissait de Timothy Kasparov. Un timide compulsif que personne n'avait jamais entendu parler. Enfin... tout le monde...
Assis face à l'ordinateur, en train de pirater le site de la banque de France, se trouvait Cassandre Hingrid, la seule fille de l'association. Elle était vraiment très proche de Timothy. Elle se vantait même de pouvoir le comprendre et d'avoir déjà entendu le son de sa voix. Ça me rendait un peu jaloux cette complicité quand même. Il faut dire que Cassandra était vraiment belle pour une geek, ou pour une fille super sociale aussi. Mais je n'osais pas le lui avouer à l'époque. Cela faisait donc depuis deux ans que je restait planté devant elle sans pouvoir lui avouer mon amour.
Enfin, dans le bureau d'à-côté se trouvait sûrement le professeur Network, on pouvait l'entendre jouer au bilboquet en faisant croire qu'il travaillait à des cas de pathologies affectives chez les limaces d'Amazonie.
Tout était tout à fait normal en fin de compte.
Timothy était toujours aussi silencieux. Cassandra était toujours aussi no-life. Le professeur Network était toujours aussi inutile. J'étais toujours aussi interrogatif sur le fait que je soit avec eux.
Je m'installa dans un coin de la pièce et sortit mes maths pour le lendemain. Tant qu'à être ici à ne rien faire, autant s'occuper. Les minutes passèrent peu à peu. J'avais fini mes maths depuis longtemps. Je regardais maintenant la plafond en essayant de savoir quelles longueurs d'ondes composaient ce gris très moche qui s'était formé après des années de poussières.
C'est à ce moment là que j'entendis quelqu'un sonner à la porte. Cette sonnerie me tira de ma torpeur et je me redressa alors. Qui pouvait bien sonner ici ? Personne ne venait jamais ici, il fallait être complètement fou pour oser. Au sens propre bien entendu.
Je regardais vite fait les deux autres. Ils n'avaient pas l'air d'avoir remarqué le bruit. Timothy regardait maintenant par la fenêtre et on pouvait lire une certaine nostalgie dans son regard caché par ses cheveux. De toutes façons il abordait toujours un regard nostalgique, j'avais peu de chance de me tromper.
Cassandra quant à elle avait toujours les yeux rivés sur l'écran de l'ordinateur. Visiblement elle avait terminé de pirater le site de la banque de France et s'attaquait maintenant au site de fans des pot-it roses. C'était dans un autre style, mais sûrement tout aussi important.
Étais-je vraiment le seul à me poser des questions sur celui ou celle qui venait de sonner ?
Oui. Je crois bien.
Mais ma curiosité fut rapidement satisfaite quand la porte de la pièce s'ouvrit violemment. Dans l'encadrement je ne vis tout d'abord qu'un petit homme chauve avec une blouse censé faire scientifique. Le Docteur Network bien sûr. Il prit la parole de sa voix aiguë au possible :
« Je vous présentes le nouveau membre de notre association... »
Je reporta mon attention derrière lui. Dans l'ombre du couloir on pouvait discerner effectivement une silhouette. Un nouveau membre ? Comment allait-il être ? Quel genre de personne allait-on encore enfermer comme lui ici ?
« Il s'agit de.... »
Le docteur Network ménagea un peu le suspens, même si tout le monde s'en fichait éperdument de son nom.
« Aldéric Capone. »
J'ignorais encore à ce moment là que cet homme allait changer toute ma vie.
Commentaires
- Julbg
13/10/2011 à 22:22:10
Sa PEUT etre prometeur, a toi de le monter ;)